Les juges de la Haute Cour de Londresn’auront pas accédé à la demande d’une famille qui réclamait pour une femme en “état végétatif persistant” le “droit” de la laisser mourir par l’arrêt de toute nourriture et hydratation artificielle. Un acte qui constitue une “euthanasie par omission” dans la mesure où il a pour but la mort et pour moyen le refus de soins ordinaires dans une situation où ils ne sont ni inutiles ni inutilement pénibles.
Le président de la chambre des affaires familiales Sir Mark Potter a suivi l’avis de l’avocat officiellement désigné pour défendre les intérêts de la femme, victime d’une hémorrhagie en 2003, qui a argué qu’aucune piste ne devait être négligée qui puisse contribuer à sauver une vie. En l’occurrence, ledit “Official Solicitor” a suggéré que l’on administre le somnifière Zolpidem à la victime, dans la mesure où ce médicament s’est révélé dans certains cas capables de réveiller des personnes en état végétatif persistant, en leur permettant de se désigner correctement et de mener des conversations lucides pendant la durée d’effet du somnifère. Ces expériences menées en Afrique du Sud devraient en effet totalement bouleverser la manière dont est considéré l’état dit “végétatif”.
Malgré l’hostilité des proches de la femme en cause, qui craignent de la voir revenir à la conscience dans état terriblement diminué par son accident cérébral, Sir Mark Potter a là aussi décidé de suivre l’avis de Laurence Oates. Les essais pour réveiller la femme à l’aide du médicament seront limités à trois jours et devront être stoppés s’ils entraînent une souffrance pour elle (ce qui suppose tout de même une conscience).
Bravo ? Pas tout à fait. L’un des objectifs de cette tentative est de permettre à la femme de s’exprimer sur le fait si elle veut continuer ou au contraire mise à mort par déshydratation. Mais c’est en tout cas une brèche dans l’édifice du tout-euthanasique qui semble vouloir se dresser en Grande-Bretagne ces jours-ci.
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