Le Parlement du Nicaragua a voté aujourd’hui l’interdiction totale de l’avortement, en se prononçant à une très large majorité pour l’abandon des exceptions qui depuis la fin du XIXe siècle avaient laissé une porte ouverte aux cas dits “extrêmes”, interprétés à l’occasion de façon large et subjective. Seuls les sandinistes marxistes ont voté contre. On attend maintenant la ratification par le président Eduardo Bolanos qui est personnellement favorable à cette loi.
Les parlementaires ont à cette occasion prié les organisations interntionales de ne pas se mêler des affaires intérieures du Nicaragua. Plusieurs d’entre elles, dont le Fonds des nations unies pour la population, menacent en effet de couper ou de réduire les subventions au pays si celui-ci adopte une loi plus répressive sur l’avortement.
Cette loi est le fruit d’une mobilisation courageuse de l’Eglise catholique et d’un véritable consensus de la population.