Les dialogues entre Benoît XVI et les journalistes, au seuil d’un voyage apostolique, permettent souvent de mieux comprendre la pensée du Pape. Naturellement, il ne faut pas leur faire dire plus qu’ils ne veulent dire: ce ne sont pas des textes magistériels. Mais ils nous introduisent plus familièrement dans les préoccupations du successeur de saint Pierre et nous permettent de mieux comprendre ce qui le motive dans ses actes de gouvernement et dans ses actes proprement magistériels. Pour le récent voyage en Allemagne, largement placé sous le signe de l’oecuménisme, il est intéressant de lire avec attention cet extrait d’une réponse de Benoît XVI:
Nous vivons à une époque de sécularisme comme je l’ai déjà dit, au cours de laquelle les chrétiens ensemble, ont pour mission de rendre présent le message de Dieu, le message du Christ, de faire qu’il soit possible de croire, d’aller de l’avant avec ces grandes idées, ces vérités. Il est donc fondamental pour notre époque que les catholiques et les évangéliques soient ensemble, même si sur le plan institutionnel, nous ne sommes pas parfaitement unis et même s’il reste des problèmes importants, des problèmes relatifs au fondement de la foi en Jésus Christ, en Dieu trinitaire et en l’homme comme image de Dieu. Nous sommes unis et il est essentiel de montrer cela au monde et d’approfondir cette unité, en ce moment historique.
Il ne s’agit pas de “faire de l’unité” à tout prix. Il est clair que nous sommes encore séparés sur des points fondamentaux (aussi fondamentaux que “des problèmes relatifs au fondement de la foi en Jésus Christ, en Dieu trinitaire et en l’homme comme image de Dieu”, ce qui n’est tout de même pas rien!).
En revanche, nous pouvons effectivement affirmer ensemble un certain nombre de dogmes centraux, à commencer par les deux dogmes les plus spécifiques de la foi chrétienne: la foi en un Dieu trinitaire, la foi en l’Incarnation rédemptrice du Fils.
Et je note aussi un point qui m’avait déjà frappé à propos de l’oecuménisme à destination des orthodoxes, spécialement du patriarcat de Moscou: le contexte historique compte pour beaucoup dans l’engagement oecuménique. Même si ce n’est évidemment pas la seule, ni même la principale raison, qui nous pousse à prier pour que tous les chrétiens soient unis dans l’unique bercail du Christ, Benoît XVI évoque le sécularisme comme raison rendant urgent notre témoignage commun.
Il y a eu, sous les persécutions du XXe siècle, une forme d’oecuménisme des martyrs (notamment entre orthodoxes et catholiques). Il y a désormais une forme d’oecuménisme de combat contre un nouveau totalitarisme, la dictature du relativisme.
Curieux ce résumé sur les deux dogmes fondamentaux des chrétiens… Vous avez oublié le fondement, seulement le fondement : “Si Jésus le Christ n’est pas ressuscité d’entre les morts, notre foi est vaine” !
Quel oubli !!!
merci pour votre article
dommage que les Catholiques critiquant notre Saint-Pere, et notammment sa Presence a Assise, n’aient pas encore compris sa demarche
puissent votre analyse en convaincre le plus grand nombre !
union de pensee et de Prieres