Comme on sait, bon nombre de théologiens “démythologisateurs” nient l’existence des anges. Je doute qu’un discours pontifical les convainque. Mais, pour ceux que l’existence de purs esprits ne révulse pas, je vous propose ces quelques phrases, tirées du petit mot de Benoît XVI après l’Angélus d’hier:
“Le Seigneur est toujours proche et œuvre dans l’histoire de l’humanité, et il nous accompagne aussi par la présence singulière de ses anges que l’Eglise vénère aujourd’hui comme gardiens, c’est-à-dire ministres de l’attention de Dieu pour chaque homme. Du début jusqu’à l’heure de la mort, la vie humaine est entourée de leur incessante protection. Et les anges forment une couronne…à la bienheureuse Vierge du Rosaire qui, le premier dimanche d’octobre, au sanctuaire de Pompéi (Italie) comme de par le monde, accueille la supplique fervente afin que le mal soit anéanti et que se révèle en plénitude la bonté de Dieu.”
Je suis assez d’accord avec cette conception à partir de mon exemple personnel. J’ai connu dans ma vie deux circonstances dramatiques où j’ai approché la mort de très près; objectivement les chances de m’en sortir étaient plus que faibles. Or, je m’en suis tiré “miraculeusement” à chaque fois, et en revoyant minutieusement les circonstances à froid, je ne peux m’empêcher de penser à une présence à mes côtés : tout se déroulait en dehors des normes. Evidemment, on pourra toujours dire que c’était le hasard et que j’ai eu de la chance, mais il y a eu aussi les circonstances moins dramatiques de ma vie, où les choses pouvaient mal tourner et où c’est l’hypothèse la moins probable qui s’est vérifiée, comme s’il y avait un fil directeur permanent. Là encore les éternels sceptiques auront leur explication, mais j’ai la mienne et elle me suffit…Reste la question “pourquoi moi ?” car je n’ai pas le profil d’un saint.