Si j’étais cruel, je dirais : « C’est bien fait pour vous ! ». Qui, des lecteurs réguliers d’Americatho ne se souvient des innombrables “papiers” que j’ai consacrés au scandale de « l’affaire Notre Dame » (faites une recherche sur cette expression) avec la réception en grande pompe du président Obama dans cette université “catholique” pour y prononcer le discours de fin d’année, et la collation d’un doctorat honoris causa en “droit” à ce président le plus cyniquement pro-avortement de toute l’histoire des États-Unis. Malgré les protestations de près de 100 évêques américains et les prescriptions de la constitution Ex Corde Ecclesiæ qui interdit aux établissements catholiques d’offrir une tribune et d’accorder un honneur universitaire aux hommes politiques qui soutiennent des positions opposées à l’enseignement de l’Église, le Père John Jenkins, président de Notre Dame, avait passé outre… Aujourd’hui, il s’en mord les doigts ! Il a adressé hier une lettre au ministre de la Santé de l’administration Obama, la “catholique” Kathleen Sebelius, pour lui demander d’élargir le mince champ d’application du concept « d’employé religieux » du dernier décret qui contraint d’inclure dans tous les contrats d’assurance santé la contraception et la stérilisation et leur remboursement. Or, ce projet d’application est si étroit qu’un établissement d’enseignement catholique ne pourrait obtenir une dérogation à cette obligation légale que pour ses étudiants et ses employés catholiques, et serait obligé de payer une assurance couvrant la contraception et la stérilisation pour ceux qui ne le sont pas. Le Père Jenkins gémit : le décret, dans sa rédaction actuelle, oblige Notre Dame soit à payer pour la stérilisation et la contraception « ce qui est en violation de l’enseignement moral de l’église », soit à refuser d’offrir un quelconque contrat d’assurance santé « ce qui serait en violation de l’enseignement social de l’Église ». Encore que l’enseignement moral soit, à mon sens, plus important que l’enseignement social – toujours ces fausses symétries lassantes chez les progressistes –, le Père Jenkins reconnaît que l’ObamaCare le « met dans une situation impossible ».
Le corbeau, honteux et confus
Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus
“honteux et confus” : a-t-il exprimé le moindre regret ou réparation concernant la façon dont il a traité les manifestants pro-vie dans son établissement suite à cette invitation ?
C’est bien de ne pas mourir idiot!..Mais qui va payer les pots cassée?