Mgr Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, vient de donner un entretien à l’Express (dont j’ai pris connaissance grâce à nos confrères du Salon beige):
“Il est grand temps de passer du message à la réalité. Jusqu’à présent nous n’avons fait que parler de paix, mais les promesses sont restées sans lendemain. De fait, la paix manque, la confiance manque et la peur paralyse. Certes, il y a parfois des signes encourageants. Par exemple, à l’occasion de Pâques, les autorités israéliennes ont facilité les libertés de déplacement afin que les chrétiens de Galilée ou de Bethléem puissent venir au Saint Sépulcre. Ceci dit, les incidents quotidiens risquent de ruiner les bonnes volontés qui existent chez les Israéliens et les Palestiniens. Puisque nous venons de célébrer Pâques, je veux dire que rien ne se fera sans une conversion des coeurs. […] L’occupation est odieuse. Je dis souvent qu’elle fait du mal à l’occupé et à l’occupant, aux Palestiniens comme à Israël. Je demande à Israël, d’avoir cet acte de courage, de reconnaître l’Etat de Palestine, s’il veut donner l’image d’un pays démocratique.”