Les nouveaux auxiliaires de Malines (8)

Pendant 7 ans, rien moins que le cardinal préfet de la Sacrée congrégation des religieux (Franc Rodé, qui vient de partir à la retraite) et deux nonces successifs, Josef Rauber et Giacinto Berloco, répétèrent qu’une désacralisation n’était envisageable qu’en dernière instance, à défaut de communauté intéressée par une reprise. Fait peu banal, l’association de quartier insistait elle aussi sur la conservation de la chapelle comme lieu de culte.
Il fallait un verrou puissant pour résister à cette unanimité. Ce verrou était, sans surprise, un potentat local: l’abbé Kockerols, appuyé par l’évêque auxiliaire Jozef De Kesel et relayé à Malines par Patrick du Bois, un laïc très versé dans les affaires, délégué épiscopal pour la gestion du temporel. Ce n’est qu’au début de 2011 que l’Institut du Christ-Roi souverain prêtre parvint à obtenir la reprise de la chapelle, avec convention à la clé et nomination de son supérieur local comme chapelain. Grande et belle, cette chapelle a l’avantage de donner directement sur la voie publique.
Le plus étrange est que Mgr Léonard apprécie notoirement l’abbé Jean Kockerols. L’archevêque confirme ainsi sa réputation de manque de discernement dans le choix de ses collaborateurs. Il faut dire qu’urbain et polissé, l’abbé Kockerols a le don de convaincre tous ses intelocuteurs, même quand le discours qu’il tient à l’un est aux antipodes de celui qu’il tient à l’autre. C’est ainsi que Mgr Léonard, en visite dans le doyenné de l’abbé Kockerols en octobre dernier, a répondu sèchement à un membre de l’association de quartier qui le priait de répondre favorablement aux propositions de reprise du couvent. Pourquoi le nouveau primat encourage-t-il le travail d’enfouissement du christianisme entrepris par le consortium Danneels-De Kesel-Kockerols? Bruxelles, où moins de 10% des naissances sont suivies d’un baptême, n’est-elle pas encore assez déchristianisée?

(à suivre)