Episcopats locaux

Catholicisme et franc-maçonnerie sont toujours incompatibles

Commentaires (11)
  1. Melmiesse Gilbert dit :

    evidemment, une doctrine qui enseigne de trouver sa vérité seul n’a pas besoin de Jésus pour la lui enseigner et tant pis pour les erreurs comme les injustices commises par les maçons envers les femmes

  2. BRUNIER Jean-Marie dit :

    Mgr Bernard Barsi, archevêque de Monaco veut ignorer le sens profond et caché de nos rites et tout spécialement celui du Rite Écossais Rectifié. Des ecclésiastiques et non des moindres ont adhérés à la Maçonnerie Régulière. Le jésuite José Antonio Ferrer Benimeli (cf. Les archives secrètes du Vatican et la franc-maçonnerie) a bien expliqué les liens qui liaient les francs-maçons réguliers au christianisme. Le fait de colporter des inexactitudes ne grandit pas l’archevêque et explique bien le malaise actuel de l’Église Catholique. Cependant, n’en déplaise à l’archevêque,l’Ordre est encore l’un des meilleurs défenseur de la chrétienté:

    (cf. Rituel (RER)de l’apprenti:”[…]Le grain mis dans la terre y reçoit la vie ; mais si son germe est altéré, la terre même en accélère la putréfaction.
    Le maçon dont le cœur ne s’ouvre pas aux besoins et aux malheurs des autres hommes, est un monstre dans la société des Frères[…]”)

    Jean-Marie Brunier
    Vénérable Maître

  3. Kris Vancauwenberghe dit :

    Eh bien, les frères trois points n’ont peur de rien, jusqu’à venir faire de la propagande sur ce site! Le vénérable maître Brunier semble ne pas avoir compris. Des catholiques ont adhéré à la maçonnerie… et puis quoi? Des catholiques ont adhéré au PC, des catholiques ont assassiné, menti, pillé… que sais-je encore. Ce faisant, ils ont transgressé la doctrine de l’Eglise. Ce n’est pas l’archevêque de Monaco qui est opposé à la FM, quelle qu’elle soit, c’est l’Eglise catholique. Relisons: “L’enseignement constant de l’Église catholique est clair à ce sujet et a été confirmé par une déclaration de la Congrégation de la doctrine de la foi, en date du 26 novembre 1983”. C’est clair et ça lie tout catholique.

  4. Christian dit :

    Formidable, çà bouge !
    3 questions :deux théoriques et une événementielle.
    1. Il me semble que les travaux maçonniques visent à une progression intégrale de la personne à travers des épreuves et des rites de passage, et pas seulement à l’acquisition de compétences particulières selon diverses disciplines. Et donc se pose la question suivante : la progression de la totalité de la personne et de sa vie peut-elle se fonder sur une révélation, des dogmes religieux qui la précisent, et sur une intervention transcendante primordiale, en régime maçon ? Autrement dit, qui a l’initiative de l’initiation à la progression personnelle intégrale en maçonnerie ?
    Repris en langage paulinien, qu’est-ce qui d’abord rend juste la totalité de la personne en régime de progression maçonnique ? Le travail de recherche de la perfection en totale liberté de conscience ou l’adhésion en conscience à une source éclairante et adjuvante de la progression personnelle qu’il importe de connaître et à laquelle on coopère librement ? Je pose ici la question du positionnement « a-dogmatique » de la franc-maçonnerie, et de la récurrente accusation « d’obscurantisme » faite à des responsables catholiques lorsqu’ils s’inspirent de dogmes pour éclairer leurs réflexions et engagements sociaux (voir les débats parlementaires récents sur la bioéthique), même s’ils les fondent spécifiquement sur la relation harmonieuse de la raison et de la nature, et non pas sur une conscience ou une volonté générale qui,livrées à elles-mêmes, sont sans boussole interne, n’étant que des coquilles vides au plan éthique et démocratique. Après tout, la volonté générale livrée à elle-même et déclarée forcément bonne, cela donne parfois des choses comme l’élection tout à fait démocratique d’Hitler en 1933…En fait,si elle n’est pas forcément monstrueuse, il manque à cette sorte de conscience personnelle et collective de se reconnaître comme un fait de nature renfermant la norme éthique d’un développement respectueux de l’ensemble de la nature. Or ceci implique d’abord que l’homme ne se reconnaisse pas comme étant la mesure de toutes choses, mais comme une mesure mesurée par son positionnement natif dans la nature,et comptable de ce qu’elle en fait dans une culture. Ce qui à la fois se comprend en raison et s’exprime dans le dogme de la création qui aide la raison à se retrouver elle-même, dans un travail d’accompagnement et de développement de l’être, et non dans un travail inutile et dangereux de déconstruction qui se drape dans les oripeaux de l’émancipation relativement aux dogmes.S’il faut enfin fonder aussi en raison la progression et la culture humaines,l’évacuation systématique des dogmes catholiques n’y aide pas vraiment, ni pour rendre compte des racines historiques de notre culture, ni pour motiver les croyants à y participer en relation constructive avec les autres hommes, ni pour leur permettre d’obtenir leur plénitude dans l’acte de foi qui fonde et accompagne la trajectoire totale de leur vie.
    Voilà pourquoi et en quoi je récuse l’a-dogmatisme comme étant possible pour un catholique pour fonder la progression de sa vie et sa collaboration historique dans une société.

    2.”le sens profond et caché de nos rites”.Certes, un rite ne se comprend qu’autant qu’on le pratique, dans une saisie de tout l’être et non seulement de la raison. Mais que signifie “caché” ? Si cela concerne la compréhension progressive, soit. Mais si cela concerne les “profanes”, alors cela rentre dans une stratégie de secret d’appartenance. L’initiation chrétienne, si elle a pu être cachée pour des motifs de persécution, est intrinsèquement dévoilée, car l’initié est initiateur en régime chrétien. Le baptisé est évangélisateur. Je ne développerai pas ici la culture du secret d’appartenance en relation avec le devoir d’entraide, dans des situations qui pôrtent à conflits d’intérêt.

    3. question événementielle : puisqu’on en parle, il serait intéressant de connaître les adhérents ecclésiastiques actuels à la franc-maçonnerie, selon l’ordre hiérarchique, notamment en France.

  5. Pauline dit :

    Tout qui croit encore aux beaux principes maçonniques devrait pour sa meilleure information lire le livre “J’étais franc-maçon” (Editions Salvator) de Maurice CAILLET et consulter sur Internet les nombreuses références à son sujet.

  6. BRUNIER Jean-Marie dit :

    TANT PIS, VOUS AUREZ LES FIDELES…QUE VOUS MERITEZ !
    (cf. LE GRAND SOIR)
    26 février 2011
    L inquisition ressort ses fers ! TOUS DISPARAITRONT !
    Jacques RICHAUD
    Damned ! L’inquisition ressort son alibi d’intolérance obscurantiste contre la franc maçonnerie (1-2-3-4) qui attisera plus encore la haine des autres dont notre société malade d’une poussée identitaire qui se cherche des racines, en place de tolérance des différences. Asservis que nous sommes, nous avons tant besoin de trouver en chaque période de ‘crise’ un bouc émissaire opportuniste… !
    Il faut diversifier… On ne peut pas toujours faire chi… les chiites en espérant les exciter un peu dans des prophéties auto réalisatrices qui les essentialisent tous en terroristes, ramener les roms aux frontières pour rappeler à ceux là qui n’en ont pas combien notre monde déteste les nomades , enm… les juifs dont la paranoïa chez certains à fleur de peau se réveille dès que les crimes dénoncés d’un gouvernement étranger chatouillent ici quelques représentants communautaires, crier haro sur les psychanalystes dont certains sont devenus les bandits de grand chemin de la bourgeoisie solvable, ou tirer sur le brave pharmacien qui nous empoisonne ramené par la faute de big pharma au statut d’un vulgaire Borgia… Même les mauvaises causes s’épuisent… Les pires intermittents de la politique ne sont que des clowns éphémères qui font vendre ‘Le Canard’ mais ne fondent pas des haines durables. Le franc maçon, lui, cet éternel dérangeant aux défauts aussi si humains est un peu le plus petit commun dénominateur de nos intolérances, le marronnier de la pensée stupide pour l’évêque comme pour le rédacteur en chef de magazine, un souffle en recours temporaire entre deux vagues antiminaret, une sorte d’arabe de substitution toujours utile…
    Assurément Monaco manque d’Empire et de grandes luttes pour que des broutilles (2) y deviennent événement, un leurre pour dissimuler au cœur de la crise un singulier artisanat local avec tendance à transmuter l’argent en effaçant son odeur. Une spécialité côtière qui n’appelle pas le tourisme ordinaire mais impose au contraire le silence.Cela permet d’oublier la bande de prédateurs et de salauds qui nous gouvernent, ces représentants de la seule exception et singularité tolérée celle des enf… du CAC 40 qui de Neuilly à Davos plument les volailles qui les entourent. Ceux là organisent de temps en temps un ‘petit spectacle’ pour que les poules se battent entre elles, ce combat de coq moderne que la presse relaie pour monter ses ventes en ‘unes’ successives tous magazines confondus peut faire rire, il ne devrait pas. Ce fond de commerce qui trouve la ‘divine’ complicité et stupidité vaticanesque à sa botte (1-3-4), ne sert qu’une extrême droite qui dans un monde cultivé et cartésien ne peut nous faire régresser vers l’infamie que par l’anéantissement de sa raison. Le chanoine de Latran l’a bien compris et en use qui espère bien se faire élire encore par le bon français ‘de souche’ ; les corniauds de Rome le savent aussi mais s’accrochent à leurs impostures comme un vieux grigou à la clef de son coffre. Même athée je ne me réjouis pourtant pas de cette croisade entre déistes qui n’est qu’une des facettes d’un antihumanisme qui doit nous inquiéter tous, car il impose un enfer sur terre même à ceux qui ne croient pas au ciel !
    On brûle un jour Giordano Bruno au nom de la civilisation, un autre jour des évêques modernes déguisés en skin flambent sous un pont un malheureux vagabond, plus tard des pères de famille baptisés déguisés en robocop rasent les caravanes des gitans et les expulsent vers un autre pire qu’ici, des baptistes prient au Pentagone avant de missionner l’envoi de drones mortels téléguidés par la bible et les satellites sur des villages afghans… La mort se marre partout dans nos allégories modernes et est le principal moteur du capitalisme dont la presse se complait à rapporter les joutes dérisoires mais criminelles. Un matin beau, un soir d’avant une aube promise, un gigantesque ‘Ni dieu ni maître’ planétaire renversera les ordonnateurs de différence, d’infériorité, d’inégalité, d’exploitation, de misère et de jugements sur leurs semblables, pour les contraindre à se taire ou à disparaître. On dira que les ancêtres de ceux là qui balaieront le monde se nommaient anars bolcheviques libertaires ou alter mondialistes ; ils n’étaient et ne seront demain que ce que l’humanité porte en elle de meilleur et dont le monde à besoin. ‘Le monde doit changer de base’ reste le seul programme qui vaille, au fond nous le savons tous. Il est peu probable que la couleur de la peau des premières vagues soit blanche et le temps présent nous le dit déjà, des salauds voudront retarder à quelque prix que ce soit leur chute comme des dictateurs tirent déjà sur la foule qu’ils méprisent, mais tous, sans exception tous, mordront un jour une poussière sans lendemain ni transcendance ni paradis.

    Jacques Richaud

    26 2 2011

    (1) Catholicisme et franc-maçonnerie sont toujours incompatibles http://www.osservatore-vaticano.org

    Posté par Vini Ganimara dans Episcopats locaux le 02 25th, 2011

    Mgr Bernard Barsi, archevêque de Monaco, a réagi à l’installation officielle, le 19 février, de la Grande Loge nationale régulière de la principauté de Monaco (GLNRPM), où le catholicisme est religion d’État : « L’enseignement constant de l’Église catholique est clair à ce sujet et a été confirmé par une déclaration de la Congrégation de la doctrine de la foi, en date du 26 novembre 1983. Le jugement négatif de l’Église sur la franc-maçonnerie demeure inchangé, parce que ses principes ont toujours été incompatibles avec la doctrine de l’Église : c’est pourquoi il reste interdit par l’Église de s’y inscrire. […] Les catholiques qui font partie de la franc-maçonnerie sont en état de péché grave et ne peuvent s’approcher de la sainte communion. »

    (2) Les francs-maçons s’implantent officiellement à Monaco http://www.lepoint.fr/societe/les-f

    (3) 25 2 2011 Un rappel de l’incompatibilité entre l’appartenance à la Franc-Maçonnerie et à l’Eglise catholique http://www.hiram.be/Un-rappel-de-l-

    (4) Déclaration du cardinal Ratzinger au sujet de la franc-maçonnerie publiée le 26 novembre 1983

  7. Benoît dit :

    Messieurs,
    .
    Je suis très heureux de constater que quelques uns d’entre vous et pas des moindres s’intéressent à se qui se passe du côté de l’Eglise catholique. Il reste donc un espoir que vous soyez touchez par le Christ.
    .
    Nous avons rencontré Celui qui est le chemin, la vérité et la vie. Nul besoin de vaines recherches intellectuelles pour nous.
    .
    Le sens caché de rites secrets n’a pas d’intérêt pour moi. Les secrets de l’Eglise sont tout à fait visbles et expliqués à chaque sacrement. C’est tout à fait suffisant pour moi pour accéder au salut.
    .
    Le Christ illumine l’intelligence et donne la charité.
    .
    Convertissez-vous et croyez à l’Evangile. Dieu s’est livré pour nous. Il nous a ainsi donné la valeur de toute vie humaine de sa conception à sa mort naturelle.
    .

  8. BRUNIER Jean-Marie dit :

    cas de conscience
    Peut-on être chrétien et franc-maçon?
    Cette question a suscité de nombreux messages. Étienne Perrot, jésuite, de la rédaction de Croire Aujourd’hui y répond.
    Sollicité par un ami qui l’invite à entrer dans sa Loge, un chrétien s’interroge. Qu’est-ce au juste que la Franc-maçonnerie? Qu’irait-il y chercher? Il est tenté par les arguments de son ami. Mais qu’en dit l’Église ? Notre homme décide de mener l’enquête…Non ! Répond le cardinal Ratzinger, le 26 novembre 1983, alors qu’il est préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Oui ! répond le pasteur Claude-Jean Lenoir, membre du Grand Orient de France. Non ! répond l’épiscopat allemand le 12 mai 1980 au nom d’une différence de doctrine et de symbolisme. Oui ! répondent les membres de la Fraternité saint Jean (1), qui se veulent «chrétiens parce que francs-maçons et francs-maçons parce que chrétiens». Non, déclarent solennellement les papes Clément XII, Benoît XIV, Pie VII, et Léon XIII. Oui, il est possible d’être à la fois chrétien et franc-maçon, dit le Père Riquet, jésuite, dans Le Figaro littéraire du 22 juin 1969, ainsi que le Père Caprile dans La Civilta Cattolica du 10 novembre 1973, à la suite du Père Beyer, jésuite, doyen de la faculté de droit canonique de l’université grégorienne à Rome, qui distingue les Loges maçonniques selon qu’elles militent ou non contre l’Église. Ces réponses disparates provoquent un cas de conscience chez tout chrétien sollicité par un maçon ; tant il est vrai que l’autorité, aussi lucide soit-elle, ne peut pas suppléer la conscience. Les réticences d’un chrétien sollicité par un ami. Imaginons Éric, catholique pratiquant, engagé au Mouvement chrétien des cadres et dirigeants (MCC), marié, deux enfants, apprécié dans son milieu professionnel pour sa compétence en même temps que pour son sens social et politique. Éric est approché par un de ses amis, collègue de travail, membre d’une «association philosophique», qui lui révèle que cette association est une loge maçonnique. «Vu les valeurs dont tu témoignes, tu aurais tout à fait ta place chez les francs-maçons», lui dit-il. Éric est surpris, car la Franc maçonnerie évoque d’emblée pour lui un affairisme contraire à ses valeurs; il pense aux découvertes du procureur de Mongolfier sur la connivence des juges maçons avec certains prévenus dans le Sud-Est de la France, aux scandales des tribunaux de commerce dans la région Ouest de Paris, et aux pressions de la Fraternelle maçonnique du Parlement concernant les lois sur l’avortement, sur le voile islamique, sur l’euthanasie… Remontent aussi à sa mémoire les stupidités sectaires proférées contre la religion par certains grands maîtres du Grand Orient de France, Maurice Ravel (sic) dans les années 1960, Jacques Mitterand (avec un seul r) un peu plus tard, Robert Ragache dans les années 1980… et même Alain Bauer, voici peu, qui fit mine de réduire les conflits du globe à des guerres de religions. Entre le sectarisme et la liberté de parole «Certes, il y a des sectaires parmi nous, concède l’ami maçon, mais s’y trouvent également beaucoup de gens qui cherchent à construire une société plus humaine, libérée des a priori dogmatiques qui hypothèquent le monde religieux, et dans une liberté de parole favorisée par un rituel apte à réguler les passions.» Éric reste sceptique, pensant que le «dogmatique» est mal interprété. De plus, il semé. e d’un rituel sans transcendance, qui n’est, pense-t-il, que gesticulation. «Tu rencontreras des gens de bonne volonté, très différents de ton milieu catho, des gens qui baignent dans la philosophie des Lumières, misant sur l’autonomie individuelle, écartant les arguments d’autorité, dans une absolue liberté de conscience.» Éric hésite. Ce qui le tente, peut-être avec naïveté reconnaît-il, c’est la dimension politique qui semble se dégager des travaux maçonniques, dimension qu’il regrette de voir s’estomper de son univers religieux. Selon le Code de droit canonique «Tout se joue sur l’interprétation de l’article 2335 du Code de droit canonique de 1917, lui explique le curé de sa paroisse. Ceux qui donnent leur nom à une secte maçonnique ou à d’autres associations du même genre qui complotent contre l’Église ou les pouvoirs civils légitimement établis, contractent par le fait même une excommunication simplement réservée au siège apostolique.» La référence à la Franc-maçonnerie a disparu du nouveau code de Droit canonique de 1983. L’ancien article 2335 a été remplacé par l’article 1374 qui stipule: «Que celui qui donne son adhésion à une association qui agit contre l’Église soit puni d’une juste peine.» Une juste peine est une peine proportionnée au délit, précise le curé. Les francs-maçons militent-ils contre l’Église ? demande Éric. C’est la question qui divise, répond le curé. Le cardinal Seper, préfet de la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi, prédécesseur du cardinal Ratzinger, reconnaissait que certaines loges échappent à cette condamnation. Son successeur fut d’un avis opposé. Suivre sa conscience Éric s’affronte ici à un jugement de fait qui appelle autant de discernement qu’un jugement de valeur. À propos des faits, Blaise Pascal soulignait, dans sa 18e lettre provinciale, qu’il fallait s’en remettre aux constats de ceux qui y sont allés voir : «D’où apprendrons- nous la vérité des faits ? Ce sera des yeux, mon Père, qui en sont les légitimes juges» (2). Il faudrait donc que j’aille voir, pense Éric, ou me fier aux témoignages de mon ami, ou des journaux, ou des maçons déçus, car il y en a certainement, ou des autres qui y trouvent ce qu’ils cherchent. Cette pensée fit surgir une nouvelle question : qu’est-ce que j’irais voir parmi les maçons, que je ne trouve pas dans ma religion? A priori rien, puisque la Franc-maçonnerie n’est pas une religion. Éric reste cependant tenté. Car son christianisme marqué par le MCC se vit dans le monde, non pas un monde choisi et séparé, mais le monde tel qu’il est, et qu’il lui faut aimer à la manière du Christ.
    Reste l’autorité des pasteurs de l’Église. Cette autorité est nécessaire dans toute organisation, admet Éric. «Il existe une justice maçonnique comme il existe des tribunaux ecclésiastiques, confirme l’ami maçon, car ce qui engage le corps ne peut être laissé à l’arbitraire de chacun.» Pourquoi alors, pense Éric, ne pas m’en remettre à la décision du pontife romain ? Ce qui le conduisait, à regret, à refuser la perche tendue par son ami franc-maçon. Mais un scrupule jaillit en lui, venu de la doctrine de l’Église, traditionnelle depuis saint Thomas d’Aquin, et qui établit le primat de la conscience : «Lorsque la conscience persiste dans son jugement (contraire à celui de l’autorité) après un examen suffisant et des efforts convenables, non seulement elle n’est pas coupable, mais nous avons le devoir de la suivre» . De quoi plaire aux francs-maçons! se dit-il.
    1) À ne pas confondre avec la Communauté Saint-Jean (les «Petits gris»), ni avec la Société de Saint- Jean fondée au XIXe siècle par Lacordaire pour les artistes chrétiens.
    2) Blaise Pascal, Lettres provinciales, Ed. Garnier Flammarion 1967, pages 265.
    3) Mgr André Collini, archevêque de Toulouse, «Accueillir la parole en Église», in Foi et vie de l’Église de Toulouse, 22 mars 1987

    Étienne Perrot

  9. Kris Vancauwenberghe dit :

    Ne reconnaissant rien au-dessus de l’homme, les frères FM sont incapables de comprendre qu’il existe une chose supérieure à la conscience individuelle: l’autorité de Dieu. Qui s’exprime par le magistère.

  10. Jean Ferrand dit :

    Faire intervenir saint Thomas d’Aquin pour justifier l’entrée d’un chrétien (ou ex-chrétien ?) dans la franc-maçonnerie, c’est le comble ! L’Eglise condamne clairement l’adhésion à cette secte philosophique. Ma conscience me dit clairement qu’il faut obéir à l’Eglise. Donc je m’en abstiens. Pourquoi chercher ailleurs ?

    La franc-maçonnerie est évidemment l’Eglise du diable. Et le diable tente. C’est son métier. Il est payé pour ça…

    Si le diable ne tentait pas, il ne serait plus le diable. Ce serait bien la fin des haricots.

    “Tout royaume divisé contre lui-même court à sa ruine ; et nulle ville, nulle maison, divisée contre elle-même ne saurait se maintenir. Or, si Satan expulse Satan, il s’est divisé contre lui-même : dès lors, comment son royaume se maintiendra-t-il ?” (Mt 12,25-26).

    Je vous dis que je suis incollable sur saint Matthieu…

  11. BRUNIER Jean-Marie dit :

    VADE RETRO SATANANAS !