Toujours dans la relation par Christian Laporte de la conférence prononcée jeudi dernier par Mgr Léonard, je lis ceci:
“A propos du mariage, Mgr Léonard encourage les formations des couples avant qu’ils ne franchissent le grand pas. Cela dit, les divorcés qui se remarieraient ont droit au respect mais l’archevêque n’est pas allé au bout de la logique : sa bienveillance n’ira pas jusqu’à leur permettre de (re)communier.”
Jusqu’au bout de la logique, vraiment?
En réalité, voici quelle la “logique”, mon cher confrère: le mariage chrétien étant indissoluble, le remariage du vivant de l’un des conjoints est assimilé à un adultère. Comme, par hypothèse, le remariage suppose que la personne concernée ne souhaite pas se repentir et donc ne peut pas recevoir l’absolution, ni, par conséquent, la communion.
Il n’y a donc absolument rien de contradictoire à vouloir former les jeunes désireux de se marier pour éviter une rupture; à respecter les personnes divorcées; et à ne pas les recevoir à la Sainte Table.
“En réalité, voici quelle la « logique », mon cher confrère: le mariage chrétien étant indissoluble, le remariage du vivant de l’un des conjoints est assimilé à un adultère”.
Je crois qu’il y a deux petites erreurs.
1- voici quelle EST la logique.
2- Du vivant des DEUX conjoints, car s’il n’en reste qu’un, c’est probablement qu’il est veuf ou qu’elle est veuve, en tel cas, pas de problèmes, il me semble… non?
Pour le reste, ça fait du bien de voir que l’on puisse se rappeler que si Dieu nous aime tel que nous sommes, Il nous appelle à devenir toujours davantage à son Image et ça passe par un respect rigoureux de la liturgie et des sacrements, afin de mettre en lumière, ce qui en nous est encore une image défigurée de Dieu.
Et si on rappelait aux fiancés et aux couples adultères que le mariage (catho) doit reféter lAmour Fidèle de Jésus avec l’Eglise : “le Christ a aimé l’Eglise, Il S’est livré pour Elle…Il La voulait Sainte…etc” (St Paul) Qu’en communiant au Chrit, on s’unit aux autres alors si on’est plus uni avec son conjoint ou avec un conjoint qui n’est plus uni avec le premier, il n’y a plus, logiquement de communion…”Avant de présenter ton offrande au temple, vas te reconcilier avec ton frère” (Jésus) …On a TOUS de quoi se convertir !
Je ne comprends pas la phrase : ” A propos du mariage, Mgr Léonard encourage les formations des couples avant qu’ils ne franchissent le grand pas.”
Est-ce à dire que Mgr Léonard encouragerait le concubinage?
Peut-être faudrait-il préciser ses dires car ici, ce ne serait pas conforme à la doctrine catholique.
Demander aux séparés, divorcés, remariés (comme à tous les catholiques d’ailleurs) de respecter le magistère de l’Eglise en matière d’accès aux sacrement (dont la communion est emblématique) ne signifie absolument pas les mépriser. Il règne une grande confusion à ce sujet. Divorcé il y a 10 ans (inévitable hélas), touché dans ma foi mais connaissant assez bien la doctrine en la matière mais à la recherche d’informations complémentaires, j’ai été stupéfait de constater que les prêtres consultés (4) avaient tous des “opinions” (avec les conséquences pratiques) différentes, souvent contradictoires et en désaccord partiel ou complet avec le magistère. Petit clin d’oeil : le seul qui a réussi à me proposer à la fois respect de doctrine et charité chrétienne a quitté le sacerdoce quelques temps après pour … se marier! Il y a donc beaucoup de voix discordantes et, hélas, d’hétérodoxie. Donc Mgr Léonard a bien du pain sur la planche et fait bien lorsqu’il nous demande de retrouver le sens de l’eucharistie (et des sacrements en général) tout en réservant aux personnes qui vivent des situations irrégulières un accueil de qualité et une place juste et digne dans l’Eglise. Le livre qu’il a écrit il y a quelques années déjà (Jésus et le divorce), décrié par certains, mérite d’étre médité et compris; il est pour moi un modèle de vérité (qui nous invite à la responsabilité), de charité et d’équilibre, auquel je reviens bien souvent. Mais n’oublions pas que toutes les situations sont différentes (de la plus banale à la plus tragique). J’ai collaboré quelques temps à une pastorale des séparés, divorcés, remariés : certains témoignages étaient insoutenables. On n’imagine pas ce qui peut se passer dans les familles… Donc, abstenons-nous de juger mais accueillons et réservons une place digne dans l’Eglise pour les personnes qui vivent ces drames tout en demandant le respect du Magistère. Pour ma part, faire partie de l’Eglise est d’abord être un humble “travailleur à la vigne du Seigneur” et non pas un consommateur de sacrement. Pour le surplus, confions l’Avenir à la miséricorde de Dieu, qui est infinie.
Rosalie, je ne suis pas un grand fan de Mgr Léonard mais je ne pense pas que ait voulu dire cela. Je comprends “formation” dans le sens d’instruction. En d’autres termes, que les fiancés suivent une bonne préparation catéchétique et spirituelle avant de se marier. Là-dessus, Mgr Léonard a rudement raison! Il y a beaucoup de mariages à l’église par des couples qui savent à peine ce que cela implique comme engagement sacramentel.
Evidemment, merci Kris !
Et je suis convaincue qu’il a raison, il n’y aurait pas tant de divorce si les droits et les devoirs dans le mariage était mieux compris.