Il est déjà douloureux de songer aux persécutions dont sont victimes nos frères chrétiens d’Orient. Mais il est une chose plus pénible encore: les divisions internes, dont le synode s’est également fait l’écho. Sandro Magister relevait ainsi quelques interventions très critiques sur ces divisions:
“Une Église ethnique et nationaliste s’oppose à l’action du Saint-Esprit” a averti l’archevêque iranien de Téhéran des chaldéens, Ramzi Garmou.
Et il avait des raisons de parler ainsi. L’évêque égyptien d’Assiout des coptes, Kyrillos William, s’est insurgé en réunion contre ses confrères de rite latin qui, en célébrant eux aussi leurs liturgies en arabe, “attirent nos fidèles et les détachent de notre Église”.
L’évêque des gréco-melkites d’Australie, Issam John Darwich, a également déploré “l’intolérance croissante entre les Églises catholiques orientales”. Et il a cité comme exemple “la triste situation du Liban, où chaque Église paraît chercher des avantages politiques pour elle-même et plus que les autres Églises”.”
Il est à noter que cela ne concerne pas seulement les divisions entre Eglises attachées à Rome et Eglises séparées (ce qui, compte tenu de la périlleuse situation des chrétiens orientaux, serait déjà absurde), mais de divisions entre Eglises rattachées à Rome…
Ce synode est peut-être aussi pour nous, chrétiens d’Occident, l’occasion de prier de plus belle pour que le Saint-Esprit réunisse toutes les brebis dans un seul Bercail, dans l’unité doctrinale, dans l’unité sacramentelle, et dans l’unité de la charité.
L’évêque d’Assiout, Mgr William, a bien raison. Son intervention est une occasion d’accélérer le retour à l’usage de la langue latine dans la liturgie latine. On fera ainsi d’une pierre deux coups.