Voici un message du cardinal Bagnasco, archevêque de Gênes et président de la conférence épiscopale italienne, en faveur de l’engagement politique, que je suis heureux de relayer:
“Nous invitons les catholiques ayant des qualités de cœur et d’esprit, à se jeter dans l’arène, à investir leur patrimoine de crédibilité, pour rendre plus crédible la politique en général.”
Car la politique reste une forme éminente du service de la charité et nous ne pouvons pas l’abandonner aux différentes forces de dissolution de la société!
Facile à dire ! Si un catholique sort des rails et choisit le “mauvais camp”, il risque d’être déconsidéré chez ses coreligionnaires.
Je parle d’expérience : je me suis engagé dans la politique belge au sein d’un parti qui prône le rattachement de la Wallonie à la France en cas de scission du pays… Mon but est de proposer une solution pacifique et raisonnable à la fin de la Belgique. Je crains en effet que le chaos s’installe faute de perspectives.
Eh bien, ce choix a fait de moi un quasi-paria dans le camp catholique, un traître à la patrie. Pourquoi ? Parce que les catholiques sont majoritairement restés attachés au lien séculaire du “trône et de l’autel”. Quant à la République, c’est presque une insulte dans certains milieux bien-pensants.