Vraiment quelle affaire que cette « affaire Notre Dame » ! À présent ce sont des prêtres de la Congrégation de la Sainte Croix (CSC) qui expriment publiquement leur
désaveu de la décision d’un des leurs : le P. Jenkins, président de Notre Dame.
C’est sur le site du journal de Notre Dame, The Observer, que dix prêtres membres de la CSC et anciens diplômés de cette université, ne « pouvant demeurer
silencieux » [1], déplorent, le 8 avril, la décision du président de l’université. Ils disent souhaiter « s’associer et encourager tous ces courageux étudiants et précieux anciens qui,
tout en aimant profondément Notre Dame, s’opposent vigoureusement à cette triste et regrettable décision de l’administration de l’Université ». Ils déplorent aussi « tout
particulièrement (…) la fissure que l’invitation du président Obama a ouverte entre Notre Dame et son ordinaire territorial et avec nombre de ses confrères évêques [et] demandent
que l’Université reconsidère le conseil avisé de Mgr d’Arcy qui a toujours à cœur les meilleurs intérêts de Notre Dame ». Ils déclarent dans une formule infiniment juste :
« L’Université suit un dangereux chemin quand elle s’autorise à décider par et pour elle-même de choisir ce qui dans le fait d’être une institution catholique mérite ou non d’être retenu
». Un tel éloignement de l’identité catholique intégrale « fait peser un risque sur l’âme même de Notre Dame » estiment-ils.
Regrettant que « leur position sur ce sujet les place en opposition à l’un de leurs frères prêtres de la CSC, le P. John Jenkins » ils demandent « que cette question
soit immédiatement réenvisagée » (traduisons : qu’Obama soit “désinvité”). C’est courageux et tout à l’honneur de la CSC.
[1] Cela voudrait-il dire que le provincial de la CSC aux États-Unis avait prié chaque membre de la congrégation de s’abstenir de tout commentaire
?