Infocatolica cite des extraits de l’homélie de Mgr Francisco Javier Martinez, archevêque de la ville andalouse de Grenade, qui a célébré avec panache le 519e anniversaire de la Prise de Grenade par Isabelle et Ferdinand, les « Rois catholiques » en 1492, comme on le fait chaque 2 janvier en Espagne depuis 1939. Devant quelque 2.000 personnes – dont le maire, les autorités locales, et des représentants du PP (partido popular) et du PSOE (socialistes espagnols) – le prélat souligna que « la guerre est une défaite de l’humanité même si ce que nous célébrons aujourd’hui est une victoire ».
Mais il poursuivait : de toutes les conquêtes, celle des Rois catholiques a été « la plus extraordinaire, la plus exquise et la plus humaine en comparaison avec tous les autres types de conquête où l’on passait les gens au fil de l’épée ». « Comparée avec d’autres événements, celle-ci a été marquée par une extraordinaire humanité et par des gestes d’amour envers les personnes qui ont été incorporées dans la communauté de la Couronne espagnole. Cette manière de penser espagnole a été l’antécédent des droits humains parce que l’on reconnaissait que les personnes d’autres peuples avaient une même âme », précisait Mgr Martinez.
Pour ce qui est de la tradition de célébrer cet anniversaire, le prélat a marqué sa « gratitude » : « Nous n’avons pas à en avoir honte, mais nous devons rendre grâces », a-t-il dit.
L’étendard royal – une réplique de celle portée par les Rois catholiques lors de leur entrée dans Grenade, marquant la fin de la Reconquista sur les Maures après la capitulation de Boabdil – a été porté à travers la ville jusqu’à la Chapelle Royale où sont enterrés Isabel et Fernando et la messe a été célébrée en présence de la couronne de l’une et de l’épée de l’autre.