L’excellent blog pro-vie canadien BigBlueWave commente une information que les « pro-choix » (comme ils disent) ont décidément du mal à intégrer. Selon une étude publiée au début de ce mois par le mensuel Contraception, le recours accru à la contraception en Espagne est allé de pair avec une augmentation des avortements. Voilà qui contredit massivement l’idée colportée par ceux qui prétendent faire diminuer le nombre d’avortements par une meilleure diffusion de la contraception et la diminution des « grossesses non désirées ».
L’étude a été réalisée en Espagne par le suivi, de deux ans en deux ans, d’un échantillon représentatif de femmes en âge de procréer (de 15 à 49 ans) par une équipe de chercheurs venant de plusieurs hôpitaux et centres de planification familiale dans l’ensemble du pays, sur la période allant de 1997 à 2007.
Il en résulte que le taux d’usage général de moyens contraceptifs parmi les femmes composant l’échantillon a progressé de 60 %, passant de 49,1 % à 79,9 %.
Le taux d’avortements provoqués (« avortements choisis »), lui, a plus que doublé au cours de la même période, passant de 5,52 à 11,49 pour 1.000 femmes en âge de procréer.
Comme le souligne la blogueuse de BigBlueWave, Suzanne : « En d’autres termes, même avec une augmentation du recours à la contraception, il n’y a pas eu moins de grossesse non désirées, il y en a eu davantage. »
De fait, la « couverture contraceptive » des Espagnoles en 2007 est quasiment générale, comparable à celle de la France où les avortements ne diminuent pas davantage, on peut même dire quasi totale si l’on tient compte des femmes qui refusent la contraception par principe, et celles qui n’entendent pas avoir des rapports sexuels (trop jeunes, seules…) ou qui essaient d’avoir un bébé.
En Espagne, le moyen contraceptif le plus fréquemment utilisé est le préservatif (on est passé de 21 % à 38,8 % d’utilisation), suivi de la pilule (qui passe de 14,2 % à 20,3 %), tandis que la stérilisation féminine ou l’utilisation de dispositifs intra-utérins sont en baisse pour passer sous la barre des 5 % en 2007.
L’abstract de l’étude propose cette conclusion qui serait désopilante, n’était la gravité du sujet :
« Les facteurs responsables du taux accru d’avortements choisi doivent faire l’objet d’une investigation supplémentaire. »
On peut en suggérer plusieurs : la contraception donne un sentiment de sécurité qui facilite les rencontres sexuelles de hasard, multipliant le nombre de rapports et de partenaires et rendant encore plus inacceptable l’arrivée d’un bébé dont de toute façon, on avait prévu de refuser la conception.
Plus de rapports « récréatifs », cela veut dire aussi davantage de possibilités de fécondation, aucune méthode contraceptive n’étant sûre à 100 %.
De toute façon, en posant le principe du refus de la vie, la mentalité contraceptive qui se diffuse a pour corollaire le recours plus facile à l’« IVG » qui vient réparer les échecs de la contraception comme un odieux filet de sécurité.
La bloggueuse pro-vie américaine Jill Stanek souligne de son côté que « les filles mineures et les femmes jeunes sont d’emblée trop immatures ou trop irresponsables pour manier la contraception ». « Les hommes ne se débrouillent pas si bien non plus, puisque, comme le note le groupe pro-avortement Guttmacher, le taux d’échec des préservatifs atteint la proportion monstre de 17,4 %. »
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