Le 13 septembre dernier, The Cardinal Newman Society avait publié un communiqué dénonçant l’invitation qui avait été faite par la Saint Francis University de Loretto (Pennsylvanie) à la journaliste chevronnée – elle a obtenu un Prix Pulitzer – et écrivain Ellen Goodman de venir prononcer une conférence le 12 octobre dans le cadre de la prestigieuse Furlong Lecture qu’offre cette université depuis vingt-cinq ans. Par “distraction”, sans doute, l’université avait oublié que la désormais septuagénaire Ellen Goodman était un invétéré partisan de l’avortement. The Cardinal Newman Society rappelait dans son communiqué qu’une telle invitation était en contradiction avec les normes romaines concernant les universités catholiques auxquelles il est fait défense d’offrir des tribunes aux personnes dont les positions sont en opposition avec l’enseignement de l’Église, alors même que la Saint Francis University se présente sur son site comme « guidées par les valeurs et les enseignements catholiques » et se vante d’être « la plus ancienne institution d’enseignement supérieur franciscaine des États-Unis ».
Il faut croire que l’admonestation de The Cardinal Newman Society a fini par inquiéter l’université puisque cette dernière vient d’annuler la prestation d’Ellen Goodman, remettant à plus tard la conférence de cette année de la Furlong Lecture. Interrogée le 20 septembre par The Cardinal Newman Society, l’université a fait savoir « qu’après une étude attentive [elle] elle a estimé que le corpus des œuvres de Mme Goodman contenait des déclarations qui ne sont pas suffisamment à l’unisson de certains enseignements catholiques, des valeurs et de la mission de l’université, tels qu’ils sont exigés pour un événement de cette importance sur le campus de Saint Francis ».
Mieux vaut tard que jamais… mais on ne redira jamais assez l’utilité de la vigilance d’organisation telle The Cardinal Newman Society.