Il est désormais à peu près certain que la version Sénat du projet de loi de réforme de la santé sera soumise au vote des membres de la Chambre des Représentants ce dimanche. Du côté de la
Conférence épiscopale américaine, des groupes et des personnalités catholiques orthodoxes, le ton monte contre les groupes dissidents qui se présentent comme catholiques mais qui, vendus à
l’administration d’Obama, soutiennent l’ObamaCare et ont une influence néfaste sur les députés Démocrates hésitants – la réélection c’est dans sept mois…
Robert Gibbs, le porte parole de la Maison Blanche, a découvert le pot aux roses lors de sa conférence de presse d’hier. Il a révélé qu’Obama utilisait à fond la position dissidente
de la sœur Carol Keehan, présidente de la Catholic Health
Association, d’avec la position de la Conférence épiscopale, pour faire avaler son projet de loi aux Démocrates rétifs ou hésitants et les faire voter “oui” dimanche.
Gibbs a déclaré : « Je crois qu’au cours des vingt-quatre heures qui viennent de s’écouler, nous avons vu de fortes indications en provenance de l’Église catholique de son soutien à
notre conviction que la loi ne concerne que la réforme de la santé, et qu’elle ne devrait pas changer, et qu’elle ne change pas, la loi fédérale actuelle [sur l’avortement]. Le soutien de la
Catholic Health Association et de l’ordre des religieuses 1 est très important. » Et très utile, puisqu’il a permis de faire basculer l’intention de vote de quelques
députés Démocrates comme Dale Kildee du Michigan qui avouait mercredi que la position de la CHA « avait modifié sa façon de voir » et l’incitait donc à soutenir le projet
de loi sénatorial. Grâce à la traîtrise de tous ces groupes, Obama risque de gagner la partie dimanche.
1. Il s’agit de la très progressiste Leadership Conference of Women Religious qui tente par ailleurs de saboter la visitation apostolique des religieuses des
États-Unis.