Les mois de juin et de juillet sont ceux des nominations dans l’Église, des changements de poste, des annonces de prise de fonction pour la rentrée prochaine. Sans curé depuis plusieurs mois, la paroisse Sainte-Odile à Paris va accueillir en septembre prochain un nouveau pasteur en la personne de l’abbé Christian Malcor. Celui-ci était jusqu’ici aumônier général du fameux collège Stanislas et à la tête d’une équipe de deux prêtres (trois avec lui). En poste dans ce collège depuis sept ans, le voilà destinait maintenant à la tête d’une paroisse parisienne.
Celle-ci a la particularité d’être bi-ritualiste (ou bi-formaliste) puisque depuis 1988 le cardinal Jean-Marie Lustiger en a fait une paroisse où la messe traditionnelle est célébrée. D’abord confiée à la Fraternité Saint-Pierre, cet apostolat lui avait été vite retiré, en même temps que le diocèse récupérait le prêtre qui avait été envoyé là en apostolat. Depuis, ce sont les vicaires de la paroisse qui célèbrent la messe traditionnelle. Parmi ces prêtres sont notamment passés à Sainte-Odile, les abbés Jacquemin et Schubert. Actuellement, c’est l’abbé Armel d’Harcourt qui célèbre habituellement cette messe. Dans le numéro de Paris Notre-Dame du 7 juillet dernier, il écrit un mot d’accueil pour son nouveau curé, insistant sur le caractère liturgique de la paroisse :
La question est de savoir si le nouveau curé saura préserver cette « spécificité liturgique qui ne nuit pas à l’unité paroissiale, mais, au contraire, la stimule et l’enrichit ». Après enquête auprès de plusieurs anciens élèves de Stanislas, qui ont connu l’abbé Malcor dans ce fameux collège, ils ne m’ont pas caché leur étonnement devant sa nomination à cet endroit. Homme de caractère, le nouveau curé de Sainte-Odile ne se serait pas non plus montré un fervent défenseur du motu proprio Summorum Pontificum ni un passionné pour la liturgie. Mais sa nouvelle fonction, et la découverte d’une communauté fervente et fidèle, pourraient l’amener à un changement de position. On peut du moins l’espérer.