Sans attendre la publication de l’instruction concernant le motu proprio Summorum Pontificum, le quotidien du groupe Bayard publie un article concernant son application :
Depuis 2007, de plus en plus de prêtres diocésains acceptent de se former à célébrer selon la forme extraordinaire du rite romain. Aucune formation spécifique n’étant dispensée dans les séminaires diocésains, ils seraient chaque année une cinquantaine, pour la plupart âgés de moins de 45 ans, à frapper à la porte des abbayes traditionalistes de France : Triors (Drôme), Le Barroux (Vaucluse), Randol (Puy-de-Dôme), Fontgombault (Indre). Soit 200 prêtres diocésains en quatre ans. « Certains prêtres nous sont envoyés par leur évêque, mais la plupart du temps, leur requête relève d’une démarche personnelle et spirituelle », précise Dom Hervé Courau, abbé de Triors. Inversement, la plupart des prêtres attachés à la forme extraordinaire sont peu enclins à célébrer la messe Paul VI (Bon-Pasteur, Christ-Roi…).
Si les demandes de messes tridentines ont augmenté après la publication du motu proprio Summorum Pontificum en 2007, elles se sont stabilisées autour de 240 lieux en France.
Le but est bien évidemment de minorer les demandes de célébration de la part des prêtres diocésains. Il faut, en effet, ajouter aux sessions de formation dans les abbayes citées, lieu par excellence d’apprentissage, les prêtres qui ont appris la forme extraordinaire à l’aide d’un confrère célébrant cette forme, membre ou non de fraternités ou d’instituts traditionnels, voire les prêtres assez nombreux qui apprennent auprès de la Fraternité Saint-Pie X. On peut doubler au minimum le nombre de prêtres ayant appris à célébrer ou voulant apprendre à célébrer l’usus antiquior, la règle étant la discrétion puisque les Ordinaires sont rarement favorables.
Même remarque pour ce qui concerne le nombre de demandes de messes. Elles sont beaucoup plus nombreuses (il suffit d’aller sur le site de Paix liturgique pour s’en rendre compte). Mais là encore, les Ordinaires bloquent tout.