Le dernier numéro de la revue de l’association Una Voce vient de paraître sous le titre générale « La souffrance rédemptrice ». Dans son éditorial, Patrick Banken fait le bilan des années 2005-2010 et rappelle que le retour à la messe traditionnelle était « inimaginable un ou deux ans avant le Motu Proprio du 7/7/7 ». « Qu’attendre de la décennie qui vient » se demande-t-il ? Il fixe en quelque sort deux objectifs :
1°) la satisfaction des demandes de messes selon l’usus antiquior.
2°) étendre la réflexion sur la raisons du blocage contre la messe traditionnelle.
Il signale que cette réflexion est déjà menée à travers les livres de Mgr Gherardini ou de Roberto De Mattei ou encore par le biais du colloque sur la réception du Concile organisé par les Franciscains de l’Immaculée. Même s’il estime qu’il faudra encore « beaucoup de temps et beaucoup de saints pour réparer les dévastations du dernier demi-siècle », Patrick Banken met résolument le cap sur l’espérance : « le cap est donné ». Espérons qu’il sera gardé.
Signalons aussi dans ce numéro la publication de l’intervention de l’écrivain allemand Martin Mosebach au colloque sur la liturgie organisée en septembre dernier à Colombo par le cardinal Ranjith. Intitulé « le missel traditionnel, perdu et retrouvé », cette intervention retrace l’histoire de la disparition du missel romain traditionnel et du trésor ainsi perdu et qui doit être retrouvé. On lira aussi une présentation du livre de l’abbé Barthe intitulé La messe à l’endroit dont il n’est pas sûr que l’auteur de l’article a saisi toute la nuance de la pensée de l’abbé Barthe quand à la réforme de la réforme. Ce n’est pas le sauvetage de la forme ordinaire par la forme extraordinaire que vise l’auteur de La messe à l’endroit, mais plus simplement (si l’on peut dire) le sauvetage de la messe en tant que telle. Est-ce en raison de cette incompréhension que la revue omet de donner les renseignements pratiques nécessaires pour se procurer ce livre (ICI) ?
La revue publie également plusieurs entretiens : avec Mgr Fellay, supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X ou avec Benoît Bonnet, responsable de l’association Juventutem qui participera aux JMJ de Madrid en août prochain.