Le 16 mars dernier, don Edgar Eduardo Jáuregui Vega, directeur spirituel du séminaire du diocèse de Ciudad Victoria, a célébré la messe selon la forme ordinaire du rite romain mais ad orientem. Une première, semble-t-il, en ce lieu et qui laisse espérer que les séminaristes apprendront bientôt la forme extraordinaire.
La cérémonie s’est, en effet, déroulée avec plusieurs aspects traditionnels : ornements de style traditionnel, utilisation du manipule, voile du calice ainsi que communion à genoux. (Source)
C’est une nouvelle intéressante. Il est assez typique qu’ils aient utilisé un voile de calice, un manipule etc. Etant donné que ces éléments sont facultatifs dans le nouvel “ordo missae”, le fait qu’ils aient été employés ici montre bien que la réforme de la réforme se réfère ou s’inspire en quelque façon de l’usus antiquior. Ainsi, on voit encore une fois combien Summorum pontificum et la réforme de la réforme ont partie liée et combien ce n’est surtout pas le moment de se canarder entre ces deux courants.
Jean, votre réflexion est intéressante. Je voudrais rapporter une anecdote similaire, que je tiens de première main. Un prêtre en vacances demande à pouvoir célébrer la messe dans la paroisse de la ville où il est de passage. C’était une paroisse très classique. Dans la sacristie, il trouve de la paramentique, des bronzes, des vases sacrés etc. de style “tridentin” (c’est le mot qu’il a employé en m’en parlant). Décontenancé, il “fouille” un peu et trouve des voiles de calice, des soutanelles rouges etc. “Je me suis demandé si j’étais tombé dans une église de chez Mgr Lefebvre, m’a-t-il dit. J’ai vérifié les missels d’autel. Heureusement, ils étaient tous de Paul VI”. Ouf, on est soulagé!
L’intéressant de cette histoire, c’est qu’elle illustre de façon très concrète ce que dit Jean Lemaire.
Je suis un peu surpris de voir que pour beaucoup, dans un sens comme dans l’autre, la réforme soit le fait d’utiliser des chasubles boîtes à violon, des calices tulipes et de mettre un voile sur le calice.
J’espèrais que derrière cette réforme, il y avait autre chose que des frippes et de la vaisselle.
Ce qu’il faut réformer avant tout c’est le rite, les fanfreluches ça viendra après.