Non, ce n’est pas encore celle que célèbre le Pape – ce qui serait d’ailleurs le meilleur moyen de montrer dans quel sens il faut appliquer le motu proprio Summorum Pontificum (plutôt que dans un décret d’application qui tarde à voir le jour).
Mais, selon le blog Messainlatino, à défaut de messe papale, un groupe stable qui s’est placé sous le patronage de « San Luigi Orione » (un prêtre italien particulièrement célèbre dans son pays) – bénéficie désormais en la basilique San Nicolas in carcere (Via del Teatro Marcello) d’une messe tous les samedis à 18h00, célébrée par don Giuseppe Vallauri.
Rappelons que la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre dessert à Rome une paroisse personnelle, SS. Trinità dei Pellegrini et que l’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre dessert l’église Gesù e Maria al Corso et célèbre une messe chaque premier samedi du mois à la basilique Sainte-Marie-Majeure.
… “montrer dans quel sens il faut appliquer le motu proprio”. Vous devriez aller trouver la pape et le lui expliquer, ou mieux encore obtenir de Sa Sainteté la mission d’expliquer ledit “sens” à l’univers.
Au fond, le mieux serait qu’on vous élise pape. Evidemment, de nombreux candidats seraient invités à leur tour à venir expliquer “dans quel sens il faut appliquer” les actes passés des souverains pontifes. Sans doute, tous ces “sens” finiraient par “faire sens”, comme on dit, et la chrétienté tournerait enfin rond.
[j’ai dû mal m’exprimer pour susciter une telle réaction. Il ne s’agit évidemment pas de dire au Pape ce qu’il doit faire, ni de penser que l’on fait mieux que lui. Il se trouve qu’un texte sur l’application du motu proprio Summorum Pontificum est en préparation depuis des mois et que la célébration par le pape de la messe en forme extraordinaire aurait une valeur d’exemple. Je n’ai pas dit plus. Les demandes au souverain pontife ne sont pas illégitimes, même si après, le Saint-Père fait bien ce qu’il lui semble le meilleur pour l’Église. Dans cet acte de décision, je ne suis pas à sa place et ne le souhaite pas, malgré l’étonnante remarque de votre commentaire.
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Non, vous avez bien exprimé une position très répandue dans le milieu tradi-loyaliste : vouloir faire dire au MP de 2007 ce qu’on veut lui faire dire, plutôt que de chercher ce que son auteur a voulu dire, loi primordiale de la bonne exégèse selon saint Thomas d’Aquin.
Si Benoît XVI croit devoir célébrer un office selon la forme extraordinaire du rite romain, il le fera quand et où il le jugera nécessaire, sans attendre les conseils de tout un chacun.
Roma locuta est, causa finita est. J’ajouterai : tacere oportet.
[Je ne fais rien dire au motu proprio de 2007 puisque je fais une demande qu’il ne contient pas. Le début d’une bonne exégèse commence par ne pas tout mélanger. Ensuite, la bonne exégèse de ce texte ne viendra ni de moi ni de vous, mais de Rome qui a annoncé la parution d’un texte d’interprétation. En revanche, je suis bien d’accord avec vous sur le fait que le Pape célébrera quand et s’il le juge utile. Cela n’empêche nullement la demande. L’Église n’est pas une dictature, même si elle n’est pas une démocratie.
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