Mon excellent confrère Perepiscopus – vous savez celui qui dit tout ce qui se passe chez les évêques de France – annonce que l’abbé Sébastien Fournié de l’Institut du Bon-Pasteur vient de rejoindre le diocèse de Bayonne de Mgr Aillet.
Ancien supérieur du convict romain de l’IBP, fermé cet été par le supérieur général de cet institut, l’abbé Philippe Laguérie, l’abbé René-Sébastien Fournié cherchait depuis lors à quitter l’IBP pour intégrer un diocèse. Une première approche avait été faite auprès du cardinal Barbarin, via Mgr Batut, chargé pour le diocèse de Lyon de la messe traditionnelle et de ceux qui entendent la célébrer. Finalement, cela n’avait pu se faire. L’idée, semble-t-il, avait été aussi de reproduire le concept du convict romain (que Mgr Pozzo aurait aimé sauver). Cette idée continue-t-elle dans le diocèse de Bayonne, nettement plus excentré que Lyon et nettement moins universitaire ? Impossible de répondre à cette question.
On évitera aussi de conclure que l’abbé de Tanoüarn, dont l’abbé Fournié est en quelque sorte le poulain, et pour lequel il avait pris parti dans l’affaire de Rome, comme il a naguère pris parti pour l’abbé Laguérie lors de ses difficultés avec la Fraternité Saint-Pie X, rejoindra à son tour le diocèse de Bayonne.
Sorte d’électron libre de la tradition, le directeur du Centre Saint-Paul a besoin de l’air parisien pour respirer et donc pour vivre. Hors de ce bocal, on l’imagine mal survivre longtemps. A sa manière, et sans pousser trop loin la ressemblance (au physique et au mental, ils n’ont en effet rien de commun), l’abbé de Tanoüarn est une sorte d’abbé Mugnier du XXIe siècle.
Ajout du 15 janvier :
1.Une source proche des protagonistes de cette affaire me signale que Mgr Jean-Pierre Batut, évêque auxiliaire de Lyon, n’a été mêlé ni de près ni de loin au contact de l’abbé René-Sébastien Fournié avec le cardinal Barbarin, contrairement à ce qu’une autre source proche des protagonistes avait affirmé. Dont acte…
2. Un lecteur me signale, par ailleurs, qu’il n’a pas apprécié la finale de mon post sur la « comparaison » entre l’abbé de Tanoüarn et l’abbé Mugnier. Je croyais avoir pris mes précautions dans sa rédaction, mais il faut décidément croire qu’on est souvent lu de travers, voire en filigrane. Pour avoir écrit que pas plus au « physique » qu’au « mental » les deux abbés ne se ressemblaient, on en infère donc que j’estimerais qu’au « moral » ils sont identiques. Évidemment, non ! Ce qui les identifie, l’un et l’autre, c’est leur passion littéraire et leur talent à l’exprimer. Et surtout, leur présence à Paris. C’était tout. Et rien d’autre.