Sur son blog, Daniel Hamiche a dénoncé l’incroyable insulte émise par Nicolas Senèze, journaliste au quotidien La Croix, envers le cardinal Burke. Ce dernier a, dimanche dernier, célébré la messe à Rome pour les Franciscains de l’Immaculée. Il avait revêtu la « capa magna » et c’est ce vêtement qui a déplu au journaliste de La Croix.
C’est évidemment son droit. Mais, je cite Daniel Hamiche (qui cite lui-même le journaliste de La Croix) le port de la capa magna ferait du cardinal Burke un adepte de « “la pompe de dentelles et guipures” et dans le port desquelles Senèze a du mal à ne pas voir “une homosexualité refoulée” ».
Ce jugement n’a pas été émis dans le quotidien La Croix mais sur la page personnelle Facebook du journaliste en question. Mais sur cette page personnelle, Nicolas Senèze revendique directement son appartenance à ce journal.
À une intervenante qui lui demandait s’il avait rencontré le cardinal Burke et s’il l’avait interrogé, le journaliste a répondu « Les déclarations du cardinal Burke sur la réforme de la réforme sont assez éloquentes ».
C’est ensuite, pour justifier un jugement sévère à l’encontre de la cérémonie à laquelle a participé le cardinal Burke, que Nicolas Senèze a émis le jugement scandaleux cité par Daniel Hamiche. Sa réponse est exactement celle-ci :
Franchement, cela a-t-il encore sa place aujourd’hui ? Enfin, si cette manière de revêtir le Christ peut suffire à satisfaire l’ego de certains “excellentissimes évêques”… Pour ma part, j’ai du mal à ne pas voir dans ce déploiement de dent…elles et froufrous, une homosexualité refoulée, que ces mêmes évêques sont souvent les premiers à violemment stigmatiser!
Et il est revenu à la charge, ensuite, en déclarant :
« Pourquoi ne pourrait-on pas s’interroger sur cette insistance si forte sur les dentelles souvent accompagnées d’une homophobie si agressive, d’un rapport aux femmes rarement saines et apaisé. De la même façon qu’il faudrait un peu aller plus profondément dans certains séminaires « tradis » comment le rapport à l’autorité est envisagé : cela porte beaucoup d’enseignement sur une certaine (im)maturité affective des prêtres dans ces milieux ».
Répondant à l’article de Michel Janva sur le Salon Beige concernant ses propos, Nicolas Senèze ira jusqu’à l’insulte :
« M. Janva : vous êtes un salopard ! ».
Finalement, il niera avoir accusé le cardinal Burke d’homosexualité (il est vrai que ce n’était qu’un sous-entendu). Finalement, ces contradicteurs sont accusés d’être « rompue aux techniques maurrassiennes » de retourner les phrases dans tous les sens.
Alors on aurait mal compris ses propos ? Il explique donc à ses lecteurs ce qu’il fallait comprendre :
« Je relève seulement que cette attirance pour la dentelle et les frous-frous d’une partie du clergé relève d’une tendance homosexuelle ».
Depuis des siècles donc, s’il on en croit le journaliste de La Croix Nicolas Senèze une partie du clergé relève d’une tendance homosexuelle simplement parce qu’elle porte capa magna, dentelles, etc.
On pourrait s’interroger plus longuement en donnant des noms. Mais je ne tiens pas à tomber dans les « techniques maurrassiennes » (sic). Voici seulement quelques photos. Ces personnes que Nicolas Senèze ne pourra soupçonner d’être en faveur de la réforme de la réforme ou du rite tridentin tombent-elles aussi sous le coup de ses jugements étonnants :
Mais le plus étonnant de cette affaire ne réside pas dans les propos plus que légers de Nicolas Senèze, mais dans le fait que ce journaliste soit en charge d’une rubrique religieuse dans le quotidien La Croix, et plus spécialement de la question « traditionaliste » envers laquelle il montre une certaine hargne plutôt étonnantes.
Sa méconnaissance de l’usage de la capa magna pose quand même la question de ces capacités à évoquer la question liturgique et à parler de l’Église.
Nicolas Senèze est journaliste à La Croix, lequel diffuse aujourd’hui L’Osservatore Romano et dont le groupe de presse édite le dernier livre du Pape. Monsieur Vian, directeur général de L’Osservatore Romano ne cache pas son amitié pour ce journal et pour ce groupe de presse. Que pense-t-il de tels propos sur un cardinal de Benoît XVI ? Et qu’en pense la direction de La Croix ?
En tous les cas, dans La Croix d’aujourd’hui, Nicolas Senèze s’explique :
Les commentaires Facebook tiennent plus de la conversation de sacristie que de l’étude théologique : grâce à un rapide copier-coller, il était donc facile de tenter un rapprochement ignoble entre le début et la fin de la conversation pour insinuer que c’est au cardinal Burke que j’attribuait le qualificatif d’« homosexualité refoulée »
La sacristie pas plus que la théologie n’ont de rapport avec cette histoire. Réjouissons-nous que le cardinal Burke ne fut pas visé par le journaliste de La Croix. Reste, que sans copier-coller, les enchaînements logiques des propos de Nicolas Senèze existent bien. Après avoir rappelé le sens du rouge cardinalice, il écrit : “Assez loin de la pompe en dentelles et guipures que semble affectionner SE le cardinal Burke (et quelques autres éminences avec lui)… » Et c’est après qu’une intervenante lui explique le sens de la capa magna que Nicolas Senèze lance sa phrase sur « une homosexualité refoulée », ajoutant dans la même phrase pour être sûr que l’on comprenne bien qu’il parle des prélats et non des prêtres en général : « que ces mêmes évêques sont souvent les premiers à violemment stigmatiser ».
Mais il ne s’agirait que de prêtres, le journaliste de La Croix tombe quand même dans le jugement de sale gueule envers une catégorie de personnes. Un cas de discrimination négative peu conformes avec les vertus de respect que le journaliste est censé porter et défendre. L’insulte envers Michel Janva appartient-il aussi aux propos de sacristie ?
L’insulte touche enfin les Franciscains de l’Immaculée qui vivent dans une grande pauvreté tout en donnant à la liturgie le faste qui convient à Dieu. Mais ne demandons pas au journaliste de La Croix s’il connaît les Franciscains de l’Immaculée. Puisqu’ils sont traditionalistes, il risque de n’y voir qu’une bande de refoulés…
Moi, je me demande pourquoi il fait une telle fixation sur la dentelle… C’est curieux quand même…
Oui, Jejomau, vous avez raison, la fixette de Nicolas Senèze est malsaine ! Car ses arguments psychologiques se retournent et un bon analyste nous dirait certainement que c’est en réalité Senèze qui fait l’objet de quelques troubles comportementaux et d’un déséquilibre affectif…
Homosexuel ou non, M. Senèze donne l’impression d’être un fameux refoulé, et ce n’est pas neuf. C’est un personnage hargneux et d’une partialité assez écoeurante. Cet exemple le démontre simplement un peu plus clairement que le reste. Qu’il assume à présent les conséquences de ses propos, au lieu de se débiner (serait-ce d’ailleurs une forme de refoulement?).
Les protestants (voire même les jansénistes) lançaient leurs critiques sur Rome, “la nouvelle Ninive”, le Pape idolâtré par des fidèles “adorateurs d’images qui s’agenouillaient devant des morceaux de pain”.
Depuis 40 ans par un oecuménisme mal compris, l’on a voulu transformer l’Eglise romaine pour la mettre la plus ressemblante possible à ces concepts de la Réforme, en la dépouillant de toute la beauté des cérémonies et des édifices, voire même en oubliant de parler de certains dogmes de peur de fâcher…
Qu’un journaliste d’un journal aussi peu romain que la Croix s’étouffe de rage en voyant un prélat avec un décorum qui remet le catholicisme vraiment très loin d’une religion universelle correspondant à “sa” vision de “sa” religion, ce n’est pas bien (surtout quand on travaille dans un journal dit catholique) mais bon, l’on peut admettre qu’il s’exprime à titre personnel sur facebook avec ses amis.
Par contre qu’il se permette de faire des réflexions sur des prétendus homosexuels refoulés, c’est de la calomnie. Cela montre un esprit tordu et méchant. Ou bien alors c’est du niveau de la blague parisienne perfide et idiote pour se faire bien voir des gens qui lui ressemblent, le bon mot du petit marquis courtisan de salon, pendant que les soldats du Christ sont sur le terrain de la ré-évangélisation de l’Europe apostate, déchristianisée, déboussolée, perdue, qui a vraiment besoin de l’aide des Serviteurs de Dieu, de prêtres et évêques courageux qui guident et protègent leurs troupeaux, en proclamant haut et fort la parole de Dieu et en condamnant ce qui est condamnable. Or comme par hasard ils sont souvent bien reconnaissables avec leurs soutanes et leurs ornements considérés par certains d’un autre âge. Ne serait-ce pas aussi pour cela qu’ils sont attaqués? Tous les moyens sont bons y compris de telles insinuations.
Cet article me paraît excellent.
“Techniques maurrassiennes”… Qu’entend exactement par-là Monsieur Senèze ? Cette invocation systématique de Maurras pour disqualifier d’emblée tout ce qui touche de près ou de loin aux “traditionalistes” a quelque chose de lassant.
Je ne sais pas ce qu’il en est pour d’autres, mais je n’ai jamais lu Maurras (à part quelques poésies, mais cela ne compte pas). Il serait agréable qu’un jour on aille un peu plus loin qu’une condamnation de 1926 (en plus levée en 1939).
L’offense va plus loin que le Cardinal Burke ou les Franciscains de l’Immaculée : elle touche en général les prêtres issus des séminaires “tradis” avec leur “(im)maturité”.
Peut-être M. Senèze ne pensait-il pas ce qu’il écrivait ; il est facile de se laisser emporter, surtout sur internet. Mais dans l’état, ce qu’il a écrit me paraît très difficilement défendable.
C’est “dégoliasse”… J’ai eu le privilège d’assister à l’entrée d’un Cardinal “en grande tenue” dans la cathédrale de Chartres,au chant d’un Credo inoubliable de foi venue des “entrailles” par une foule de pélerins transportés d’une ferveur quasi céleste,au bord des larmes de joie et de respect,c’était vraiment un avant gout du Royaume, car ce cardinal avait un port princier.C’était dans les années cinquante, avant la “révolution”…!
Ce pauvre Senèze, dont l’inculture, religieuse notamment, saute aux yeux, a dû confondre avec les anglicans “smells and bells” dont l’homosexualité est souvent revendiquée. C’est un signe qu’il s’en prenne brusquement aux franciscains de l’Immaculée qui font un mouvement rapide vers la Tradition intégrale. Pourquoi pas Gricigliano ou Papa Stronsay qui, eux aussi, sont très “capes et dentelles”?
Ce monsieur aurait dû voir la messe de ce matin (1/1, Ste Marie Mère de Dieu) au Vatican : tous les concélébrants à la messe papale portaient des chasubles violons et des aubes à dentelles. Il en aurait avalé sa “Croix” ! ;-)
Revenons à cette question de dentelles.
Le port de vètements ornés de dentelles a été de tous temps en toutes civilisations ,non un signe d’homosexualité, mais un signe de pouvoir,de richesse,d’honneur,et de tradition perpétuée.Dans les familles de tradition on conservait avec vénération les robes de baptème et les voiles de mariées,les coiffes et les uniformes brodés des ancêtres ;dans le clergé c’était un signe de hiérarchie comme les galons des officiers.La dentelle est un art très ancien et vénérable et de plus chaque province avait son point particulier et ses techniques et traditions bien spécifiques.Le surplis des prêtres est un habit de cour qui nous parle du Royaume,comme l’or des vases sacrés.Tout ce ci n’a rien à voir avec un fétichisme malsain.Honni soit qui mal y pense…!
il a peut-être était traumatiser par la dentelles? dans son enfance.
le journaliste de la Croix ne doit pas aimer la
beauté et je le plains.Au lieu de s’occuper
des questions religieuses, le journal devrait le cantonner à la rubrique des faits divers.Cela ne m’incite guère à m’abonner à ce journal
Si monsieur Sénèze est en charge des questions religieuses dans le torchon gallicano-gauchiste qui ose s’intituler La Croix, c’est bien en raison ( et non en dépit) de son hostilité haineuse envers les traditionalistes, garantie d’appartenance au “catholiquement correct”.
Pour le reste, je propose que nous lui cherchions un psychothérapeute spécialisé dans la “dentellophobie”: il faut aider son prochain, que diable!