Après avoir publié hier l’introduction de Mgr Pascal N’Koué au compte-rendu sur l’application du Motu Proprio Summorum Pontificum adressé à la commission Ecclesia Dei, voici la publication de la réponse de Mgr Pozzo.
Du Vatican, le 9 septembre 2010
Prot.: 031/2010
Excellence,
Vous avez fait parvenir à Monsieur le Cardinal William LEVADA, Président de la Commission Ecclesia Dei, le compte rendu qu’il vous avait fait demander par l’intermédiaire de la Nonciature apostolique au Bénin, au sujet de l’application du motu proprio Summorum Pontificum dans votre diocèse, trois ans après sa publication.
Son Éminence m’a chargé de vous transmettre ses vifs remerciements pour la qualité exemplaire de votre rapport. En effet, on sent qu’avec un cœur de Pasteur, l’esprit libre de tout préjugé, vous avez encouragé l’expérience voulue par le Saint-Père lui-même. Si, grâce à Dieu, l’Afrique n’a pas connu les douloureux déchirements qui ont marqué ailleurs l’application de la réforme liturgique issue des décisions prises lors du Concile Vatican II – et plus ou moins bien comprises -, c’est en grande partie à cause de la sagesse de ses Pasteurs. Vous avez écrit cette phrase admirable qui résume tout et que l’on voudrait pouvoir lire dans toutes les langues du monde : « Le rite tridentin nous donne l’occasion de mieux connaître et de mieux apprécier le rite dit de Paul VI ».
Puissiez-vous, Excellence, être récompensé de vos efforts et voir le peuple de vos fidèles, votre clergé et tous ceux qui habitent votre diocèse, puiser chaque jour avec joie dans les trésors de la liturgie romaine, en sa forme extraordinaire aussi bien qu’en sa forme ordinaire, sans que ce qui est fait pour unir, le Banquet de l’amour au cours duquel est renouvelé de manière non sanglante le sacrifice du Calvaire, en vienne jamais à diviser les esprits et les cœurs.
Formant les meilleurs vœux pour vous-même et pour tous ceux qui vous entourent, je vous prie d’agréer, Excellence, avec la reconnaissance réitérée de la Commission, l’assurance de mes sentiments respectueux et dévoués.
Monseigneur Guido POZZO
Secrétaire
« Le rite tridentin nous donne l’occasion de mieux connaître et de mieux apprécier le rite dit de Paul VI ».
Mieux connaître les racines du rite dit de Paul VI. Certes.
Mieux apprécier le rite de Paul VI ???
Mieux apprécier les richesses de l’un et de l’autre si on veut.
Se réjouir et trouver que le rite dit de Paul VI est une magnifique réforme et qu’il ne faudrait pas “une réforme de la réforme” : désolé, non !
Je crois qu’il faudrait demander à Mgr N’Koué d’expliquer ses propos. D’en expliciter le contenu.
Gérard, je vois ce que vous voulez dire mais je ne suis pas certain que Mgr N’Koué ait les idées très claires à ce sujet (ceci sans attaque personnelle contre lui, parce que c’est un évêque d’une grande droiture). De façon générale, nous sommes dans une période de transition, un pontificat de transition. Il faudra probablement encore bien des années pour que les questions liées à Vatican II (in casu dans la lex orandi, mais c’est évidemment aussi valable pour la lex credendi) décantent vraiment. Pour le moment, on est encore dans le flou, le dégel commence à peine.
Je reviens d’une visite de 3 semaines dans la paroisse de l’abbé Le Pivain à Natitingou
Voici quelques photos de cette visite
http://www.notre-damedesarmees-catholique-yvelines.cef.fr/NOUV/AlbumsPhotos/Benin-Natitingou-octobre2010/
Vous trouverez aussi le compte rendu paru dans la Croix du Bénin
http://www.lacroixdubenin.com/1069_Natitingou.html
Tout en union de prières en cette pèriode de l’avent
Abbé Laurent Guimon
en effet, je crois qu’il faut etre patient et prudent. Pour avoir vecu le dechirement de mon Eglise catholique, je ne souhaiterais pas – par charite chretienne – que l’on impose a mes soeurs et freres catholiques, qui n’ont ete ‘formes’ qu’a l’ecole de (surtout) ce qu’on a fait de Vatican II, ce que j’ai personnellement vecu. Des annees de desarroi et de souffrances. Peu a peu, ils voient, ils apprennent et ils font la difference.
Ceci dit, la phrase de Mgr N’Koue peut etre tres ambigue et pleine de ‘malice’; il est toutefois tenu a une certaine reserve.
Est-ce que monsieur Saint-Placide détient les autres rapports faits à la Commission Ecclesia Dei ?
La question est volontairement provocatrice…
Amitiés.
[J’ai indiqué l’origine de ces textes qui est le bulletin diocésain. Je n’ai pas les autres rapports faits à la Commission Ecclesia Dei, ce qui serait effectivement très intéressant. Surtout pour ceux venant de France…
Ceci est une réponse au commentaire].
au sujet du mot de l’abbé Guimon : que les lecteurs du blog aillent voir les belles photos que l’abbé a ramené d’Afrique et qu’ils lisent l’article de “La Croix” au Bénin : un fossé avec ce que “La Croix” publie en France…
l’air africain doit faire du bien monsieur l’abbé !
loin des mesquineries françaises.
un bon air catholique !
[oui, cher Monsieur, vous avez bien raison. Vous noterez quand même que la version française du dernier livre du Pape a été édité par Bayard Presse, propriétaire de La Croix et que le texte de traduction a été revu par le Père Michel Kubler, ancien rédacteur en chef de La Croix, jusqu’ici peu enclin à soutenir le Saint-Père…
Ceci est une réponse au commentaire]
Avant la réforme les gens disaient:”le curé dit SA messe” beaucoup ne se sentaient pas concernés;la réforme a eu le mérite d’inviter tout le monde à la prière.Mais le mystère de l’eucharistie semble escamoté bien que le prètre y mette tout son coeur et la communion ressemble parfois à une distribution de bonbons et pourquoi avoir supprimer les chants grégoriens (en vacances remplacés par des niaiseries gratouillées à la guitare)