Enquête et analyse

Retour sur le Père Basile du Barroux

Commentaires (9)
  1. laurent dit :

    ceci n’est pas un commentaire.

    Juste pour soumettre aux auteurs du site (au cas où) ce témoignage de ce prêtre sur son expérience de sa célébration unique face à Dieu qui me paraît intéressant bien que je ne comprend pas d’où il est tiré

    http://fides-et-ratio.over-blog.fr/article-ma-premiere-messe-ad-orientem-60728008.html

  2. gérard fauche dit :

    Effectivement le Père Basile écrit : “L’Auteur, p. 200, en lisant Christus Dominus, 38, a confondu les échanges entre rites catholiques notamment orientaux, et l’œcuménisme. On est effaré de voir, p. 203, que l’Auteur ignore la doctrine – pourtant traditionnelle et professée par Pie IX, puis par le Saint-Office en 1949 –, du baptême de désir implicite, par lequel, effectivement la grâce de Dieu agit dans les cœurs même de ceux qui ne connaissent pas le Christ. C’est à se demander si Mgr Gherardini, ancien professeur d’ecclésiologie et d’œcuménisme, est bien l’auteur du livre que nous examinons, ou si quelqu’un a profité de son âge respectable pour l’abuser”.
    Le Père Basile s’interroge car il sait que Mgr Gherardini n’est pas un novice en théologie… Aussi essaie-t-il de trouver une explication à ces ignorances plus qu’étonnantes de la part d’un authentique théologien.
    Loin “d’enfoncer” Mgr Gherardini, le Père Basile essaie de le “relever” ou de le “disculper”. Je salue sa charité.

  3. Mingdi dit :

    Page 203 de “Vatican II, un débat à ouvrir” de Mgr Gherardini, on trouve cette citation de Gaudium et Spes 22 : “cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ, mais bien pour tous les hommes de bonne volonté, dans le coeur desquels, invisiblement, agit la grâce”. Mgr G trouve cette phrase absurde et conduisant au syncrétisme des “chrétiens anonymes et implicites”. C’est probablement cela que le père Basile qualifie d'”ignorance de la doctrine traditionnelle du baptême de désir implicite”. Il faudrait qu’il s’explique là-dessus. Traiter implicitement Mgr G de gâteux me semble indigne d’une bonne disputatio et constituer un aveu de faiblesse.

  4. gérard fauche dit :

    Pour répondre à Mingdi:
    Le Père Basile ne traite pas Mgr Gherardini de gâteux. Au contraire. Le Père Basile est plus qu’étonné de constater (au moins l’apparente) ignorance ou oubli de la doctrine traditionnelle du baptême implicite en sachant précisément que Mgr Gherardini n’est pas un novice en théologie. C’est la raison pour laquelle il tente de trouver une excuse à l’auteur : est-ce vraiment lui qui a tout écrit ? Vous faites donc un parfait contre-sens. Loin de constituer un aveu de faiblesse, c’est une belle preuve de charité.
    Souffrez que je me fasse une fois encore l’avocat du Père Basile qui visiblement agace parce qu’il dit un certain nombre de vérités que tous ne sont pas prêts à entendre…
    Permettez-moi aussi de faire une suggestion : peut-on apporter des arguments théologiques au débat et non des jugements, des procès d’intention, des manques de charité etc…
    Pour le bien de chacune de nos âmes : merci !

  5. Jean Lemaire dit :

    Le P. Basile agace, oui, mais pour une raison qui dépasse les questions épidermiques: depuis plus de 10 ans il s’efforce activement de justifier Vatican II comme un concile tout à fait normal et ses suites comme de malencontreux dérapages qui n’ont rien àvoir avec ce bon concile. Ce théologien qu’on a connu effectivement capable, est ici victime d’un syndrôme de culpabilité rétroactive: alors qu’on ne lui demande rien, il s’accuse spontanément de ses crimes bourgeois (lisez “tradis”) passés.
    Ca ne lui raporte évidemment pas grand chose d’autre que des oppositions de toutes parts. J’en suis navré pour sa personne mais, sur le fond, il n’y a pas à s’en étonner.

  6. fauche gérard dit :

    Merci à monsieur Lemaire pour ses explications et le ton de son message.
    Je pense que le Père Basile veut défendre le Magistère de l’Eglise et donc ce Concile aussi. Il veut défendre sa Mère la Ste Eglise. Personne ne peut raisonnablement le lui reprocher, n’est-ce pas ?

    Avouez qu’il y a un fossé entre les textes du Concile et leur application.
    Avouons aussi que certains textes sont ambigus ou q’ils ont ouvert la porte à des choses regrettables et qu’ils méritent pour certains une clarification du Magistère. Parfois pour montrer la non-incompatibilité du Magistère antérieur et du Magistère conciliaire.
    Avouons que le Magistère récent (JP II et B XVI) a plusieurs fois clarifiés des interprétations erronées (et comme le disait JP II “parfois volontairement tendancieuses” cf. pastores dabo vobis) du dernier Concile. Je pense au Catéchisme de l’Eglise Catholique sur la question du Christ-Roi, à Dominus Jesus, à certaines réponses de la Congrégation pour la doctrine de la foi…
    Le Père Basile vous agace parce qu’il défend TROP Vatican II. Il faudrait lire sa thèse sur la liberté religieuse par exemple pour voir s’il n’émet pas des critiques constructives sur la déclaration “dignitatis humanae”. Ne l’ayant pas lue, je ne saurais le dire. Mais je ne serais pas étonné qu’il l’ai fait.

    Je crois que le Cardinal Ratzinger est un bel exemple sur la question du Concile : il n’a jamais mis en doute son autorité en tant que texte du Magistère mais il n’a jamais caché qu’il émettait des critiques sur tel ou tel aspect de son application.
    Qu’en pensez-vous ?

  7. Jean Lemaire dit :

    M. Fauche, je n’avoue absolument pas qu’il y a un fossé entre le concile et ses applications. Au contraire, il y a une grande cohérence. Cessons cette comédie du léninisme non stalinien. Y’en a marre à la fin de ces révolutionnaires qui ne s’assument pas.

  8. gérard fauche dit :

    Monsieur Lemaire, merci pour votre message. Voulez-vous avoir la gentillesse de donner des exemples concrets et précis qui illustrent votre affirmation ?
    Selon vous il y a une grande cohérence entre le concile et ses applications.
    Pouvez-vous s’il vous plaît préciser votre pensée à l’aide d’exemples ?

  9. bonne information, merci.