Mgr Fernando Arêas Rifan, évêque de l’Administration apostolique Saint-Jean-Marie Vianney était la semaine dernière à Rome dans le cadre de la visite ad limina des évêques du Brésil. À ce titre, il a rencontré le Pape Benoît XVI en audience privée, le 27 septembre dernier. La veille, il avait célébré la messe à Rome en la paroisse Ss.ma Trinità dei Pellegrini, desservie par la Fraternité Saint-Pierre. Avant de s’envoler pour Rome, Mgr Rifan avait également célébré la messe à la cathédrale de Rio de Janeiro.
Sur son site, l’abbé Aulagnier rappelle également le texte de Mgr Rifan publié dans La Nef, appelant à une union de tous les traditionalistes, et dressant à ce sujet une liste de conditions à remplir. L’un de ses points, précise :
« nous ne pouvons pas “non plus, par principe, exclure la célébration selon les nouveaux livres”. »
Plus loin, il précise encore :
« II. 1 : Liberté, au jugement des autorités compétentes, pour adopter ou non les adaptations liturgiques approuvées par l’Église pour la forme extraordinaire du Rite Romain (celles de 1965, par exemple).
II.2 : Liberté pour inclure ou non de nouveaux saints dans le calendrier (cf. Motu proprio Summorum Pontificum).
II. 3 : Liberté pour adopter ou non, même s’il est vrai qu’on désire sa réforme, le nouveau calendrier.
II.4 : Liberté pour adopter ou non le vernaculaire dans certaines parties de la Liturgie, surtout dans les lectures.
II.5 : Liberté pour adopter ou non, même s’il est vrai qu’on désire sa réforme, le nouveau lectionnaire.
II.6 : tout en conservant comme propre et préférée la Liturgie Romaine dans sa forme extraordinaire, liberté pour, dans des circonstances déterminées, et conformément au principe établi aux n° I.3, I.4.a) et I.4.d), participer ou non, à titre extraordinaire, à un autre rite ou forme approuvée par l’Église, et même pour concélébrer ou non avec ceux qui les célèbrent. »
Si l’on voit bien l’esprit de soumission à l’autorité romaine et à la volonté de communion avec elle, on peut trouver quand même étrange et peu liturgique de voir un évêque promouvoir le libre choix en matière liturgique alors que Rome a spécifié que la célébration de la forme extraordinaire devait se faire en suivant et en respectant les livres liturgiquesde 1962.
On pourrait écrire une bibliothèque entière sur la façon dont Mgr Rifan, en s’élevant contre des travers bien connus du monde traditionaliste (et de la FSSPX en particulier), est emporté par son élan et tombe de l’autre côté du cheval. Au total, on aboutit à une opposition dialectique, ce qui n’apporte jamais grand-chose qui vaille.
Pour faire bref, prenons un seul point: “Liberté pour adopter ou non telle ou telle position dogmatique, morale et mystique libre dans l’Église”. Je ne savais pas que les positions dogmatiques pussent êtres libres dans l’Eglise catholique. Mgr Rifan m’apprend des choses…
Beau texte type “chambre à gaz”…On vous ramasse,on vous regroupe sous prétexte d’unité et on insuffle la confusion,jusqu’a ce que mort s’en suive.”Nacht und nebel”,on a déjà donné à cette “Kollaboration”…Merci