Prêtre du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg (Suisse), l’abbé Hervé Mas célèbre la messe traditionnelle. Il vient d’être nommé « à 80% à l’UP Sainte-Thérèse et Saint-Laurent à Fribourg et à 20% au sein de la diaconie dans le canton de Fribourg » (source site du diocèse).
Il vient aussi d’avoir l’honneur des colonnes du journal Le Matin, à l’occasion de son changement de ministère. En effet, il semble que ce prêtre soit, pour la presse, atypique puisqu’il « porte le col romain et dit la messe en latin selon le rite tridentin » et que pendant « une année, il s’est rendu plusieurs fois par semaine au centre-ville de Lausanne pour rencontrer les drogués de la Riponne et les déshérités de la Soupe populaire. Un ministère de rue qu’il a accompli spontanément ».
L’article du Matin montre que le ministère des prêtres attachés à la liturgie traditionnelle peut être plus varié qu’on ne le pense généralement. En s’occupant des drogués et d’anciens taulards, par exemple. Pourquoi s’en occuper et célèbrer la messe tridentine ?La réponse est aussi dans l’article du Matin : « Parce qu’on les traite de sales intégristes, ceux qui veulent suivre la messe en latin se sentent aussi rejetés. Comme les marginaux du centre-ville ».
Notons qu’un prêtre de la Fraternité Saint-Pierre exerce aussi un ministère semblable auprès des détenus. Et certainement d’autres prêtres aussi.
Bravo,à ce prètre bien que je ne voie pas ce qu’il y a d’étonnant!Un simple exemple,st Jean Bosco portait bien la soutane,non?
Bon exemple, qui prouve le mouvement en marchant – je veux dire qui est une réfutation vivante des élucubrations des Golias et autres quand ils nous serinent que “au lieu de s’occuper de différences rituelles et se revêtir d’habits somptueux loin de la simplicité de l’Evangile, il faut s’occuper des pauvres, des exclus” etc. etc. Minable dialectique! Comme si l’un et l’autre étaient incompatibles! C’est ce que prouve ce prêtre lausannois. Merci à lui pour son action – sa double action. Il met doublement en pratique les préceptes évangéliques.
Bien d’accord avec Luc, c’est une réfutation-par-le-fait des blablas des gaillotins et autres, qui opposent péremptoirement attachement à la tradition doctrinale et liturgique d’une part et esprit de pauvreté et action sociale de l’autre.
Ceci dit, personne ne semble avoir relevé cette phrase “Mon but n’est pas de les convertir, ni de les sortir de la drogue, plutôt de partager une rencontre”. Ah bon, l’abbé Mas ne pense pas qu’il faille prêcher l’Evangile à toute créature? Il estime que c’est un service à rendre à ces pauvres toxicomanes que de les priver de la connaissance du Christ et du salut? Il ne cherche même pas à les tirer d’affaire sur le plan naturel: “Mon but n’est pas de les sortir de la drogue”.
Il fait du beau travail en visitant ces drogués mais son ambition est très minimaliste. Dommage.
@ Kris Vancauwenberghe
Un catholique n’est pas prosélyte. Il prêche l’évangile, c’est différent.
Dans les “Fioretti”, frère Léon raconte que saint François lui avait demandé d’aller “prêcher l’évangile” dans les rues d’Assise. Ils se promènent ainsi pendant un certain temps dans les rues d’Assise sans desserrer les dents.
A leur retour au monastère frère Léon fait remarquer qu’ils devaient “prêcher l’évangile”, mais qu’ils n’avaient rien dit. Saint François lui fait comprendre alors qu’ils ont prêché l’évangile par leur façon de porter l’habit, de marcher, par leur aspect recueilli.
Et c’est Mgr Lefebvre qui racontait cela ! Pour appuyer le port de la soutane et faire comprendre son importance.
Le pape dit pareillement que le catholique n’est pas prosélyte. Il aime les gens tels qu’ils sont.
D’où l’ambition de ce prêtre n’est pas non plus de les “sortir de la drogue”, ni de les “convertir”.
A Denis Merlin: j’ai peur qu’il y ait une légère confusion. Je n’ai pas parlé de prosélytisme, j’ai parlé d’absence de visée de conversion et même de volonté de les sortir de la drogue. Je suis bien d’accord avec les exemples que vous donnez mais ils confirment plus ma position que la vôtre. En effet, en prêchant par l’exemple on prêche, on vise à convertir. Le but est bien celui-là, et on emploie simplement des moyens plus indirects. En revanche, quand on dit que le but n’est ni de convertir ni de sortir de la drogue, eh bien les mots veulent dire ce qu’ils veulent, le but n’est pas celui-là. Ca me paraît clair.