Depuis quelques semaines, la Suisse, nation habituellement tranquille, même si le pays a fait énormément couler d’encre avec la votation sur les minarets, semble en
proie à quelques convulsions concernant la célébration de la messe traditionnelle. Certes, la présence du séminaire d’Ecône peut expliquer, en partie,
le malaise que ressent l’épiscopat de ce pays face à tout ce qui ressemble au monde traditionaliste. Le départ du chanoine Escher de l’abbaye Saint-Maurice a un peu plus traumatisé l’Église
locale.
Son évêque-abbé, Mgr Roduit s’en est expliqué au long d’un entretien accordé à Canal/Kanal 9. Lors de cet entretien, qui part de l’affirmation faite par le chanoine
Escher à notre blog – dont le nom n’est pas cité – Mgr Roduit nie que le départ du chanoine trouve son origine dans l’application du Motu Proprio. Pour lui, jamais ce sujet n’a été discuté
auparavant au sein de l’abbaye. Mais n’est-ce pas justement le nœud du problème ? Il ne s’arrête pas non plus aux raisons doctrinales qui ont poussé le chanoine Escher à ce départ. C’est en fait
une séance d’autojustification et de lieux communs sur la Tradition, Vatican II, le Pape, la Fraternité Saint-Pie X, etc. On attend vraiment de ce pauvre évêque qu’il prenne les problèmes à
la racine. Opération impossible, semble-t-il ! Pour voir cet entretien, il suffit d’aller ICI.
La presse suisse s’est faite également l’écho du refus de messe d’inhumation pour un catholique, sous prétexte qu’il était un fidèle d’Ecône. Selon le curé, qui a
décidé de ne pas prêter son église pour la messe d’inhumation, l’autorité diocésaine de Sion a émise cet interdit. Trois ans après le motu proprio
Summorum Pontificum, après la levée des excommunications des évêques de la Fraternité Saint-Pie X et des discussions doctrinales avec Rome, ce type de comportement pose quand même
un énorme problème.
On ne peut à ce sujet que souhaiter que l’autorité romaine exerce son pouvoir et parle clairement.