Grâce à un lecteur – un grand merci à lui –, j’ai pris connaissance du texte ci-dessous publié à l’origine sur le site de la Ligue Vaudoise, comme annonce d’une conférence du chanoine Escher. Un texte intéressant, même s’il entraîne un
certain nombre de questions que l’on aimerait poser à son auteur.
« Le Concile Vatican II a solennellement affirmé que la messe est “le sommet auquel tend l’action de l’Eglise, et en
même temps la source d’où découle toute sa vertu.” Quelques années plus tard le cardinal Ratzinger écrivait: “Je suis convaincu que la crise de l’Eglise que nous vivons aujourd’hui
repose largement sur la désintégration de la liturgie.” Il vrai que, parfois, certaines célébrations relèvent de l’idée d’une Eglise “société parfaite”, d’une Eglise “tous copains” ou d’une
Eglise “mouvement”.
Tant que la liturgie sera sujette à toutes ces réductions, nous risquons de ne plus célébrer Dieu. Mais plutôt de nous auto-célébrer. Le récit du veau d’or dans le
livre de l’Exode en est un exemple frappant. Les Hébreux n’inventent pas un nouveau dieu, ils désirent honorer le vrai Dieu. Ce Dieu semble bien éloigné, alors au lieu de s’élever vers Lui, ils
l’abaissent vers eux. Le futur Benoît XVI commentant ce passage souligne qu’“il ne s’agit finalement plus de s’approcher de Dieu mais de se fabriquer de toutes pièces un monde
alternatif.” Dans ce cas, la liturgie se vide de sa substance, d’où la sensation de “désert” et de platitude qu’elle engendre alors. Comment comprendre le sens de la liturgie et son aspect
central dans la vie de l’Eglise catholique ? »