Dans un entretien accordé au journal américain traditionaliste The Remnant, et reproduit sur
La Porte latine, dans sa traduction française,
Mgr Fellay, supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, donne des nouvelles de la dernière croisade du Rosaire qu’il a lancée et qui a obtenu un succès significatif. Dans cet entretien,
Mgr Fellay aborde également d’autres points, dont celui important, des relations avec le Saint-Siège. Extraits :
«Brian Mershon : Quelle est l’attitude de la Fraternité Saint-Pie X à l’égard des attaques contre le Saint-Père et l’Eglise de la part des medias du monde entier
?
Mgr Fellay : Je pense que nous avons une bonne preuve que l’Eglise a toujours des ennemis. Et que ces ennemis portent des noms réels. Vous pouvez le constater à
travers la campagne en cours. C’est très révélateur. D’un côté nous avons les vieux ennemis américains et de l’autre les gauchistes européens, les deux travaillant ensemble.
Brian Mershon : Pensez-vous que ces attaques soient liées aux châtiments prédits par sœur Lucie dans le Troisième Secret ?
Mgr Fellay : C’est trop difficile à dire. Mais il y a une citation de Fatima qui s’applique et que j’aimerais citer : « Le Pape va beaucoup souffrir. Le Pape va beaucoup souffrir. » C’est ce qui se
passe.
Brian Mershon : Les discussions en cours avec le Saint-Siège se déroulent hors des projecteurs des médias pour des raisons évidentes. A quoi pensez-vous que cela va
aboutir ? Qu’est-ce qui ferait que la Fraternité Saint-Pie X accepte une structure canonique ? Est-ce que les discussions ont un lien avec une éventuelle solution canonique ?
Mgr Fellay : C’est impossible à dire. Absolument impossible. Cela dépend de trop de facteurs pour l’instant. Je n’ai pas la réponse.
Brian Mershon : Certaines critiques disent que le rejet d’une solution canonique ou pratique est un signe d’obstination ou de mauvaise volonté. Que répondez-vous à
cela ?
Mgr Fellay : C’est très simple. Le Saint Siège a accepté que les discussions doctrinales aient lieu… Ce fait devrait répondre à votre question sans peser sur moi.
Mais au-delà, il est très clair qu’une solution éventuelle sans fondement doctrinal serait désastreuse. Nous ne voulons pas de cela. Nous voulons et nous avons besoin de la sécurité d’une
solution fondée sur la doctrine pour avancer. Alors prétendre qu’il y a quelque chose de définitif avant même d’engager les discussions doctrinales …
Nous avons sous les yeux tous ces exemples antérieurs : la Fraternité Saint-Pierre, l’Institut du Christ-Roi et tous les autres sont complètement bloqués sur le
plan doctrinal car ils ont d’abord accepté un accord pratique.
Brian Mershon : Croyez-vous que le pape personnellement désire sincèrement aboutir à une solution canonique avec la Fraternité Saint-Pie X ?
Mgr Fellay : Oui, je le pense. Je pense que c’est ce que le pape désire. Il veut que la situation de l’Eglise s’améliore et il veut résoudre avec la Fraternité la
question de la consécration de ses évêques.
Brian Mershon : Lors de précédents entretiens, vous avez dit que la Fraternité avait de bonnes relations et mêmes des amis parmi les évêques et cardinaux – même au
sein de la curie romaine. Quels conseils vous donnent-ils sur les discussions doctrinales en cours ?
Mgr Fellay : Aucun. Ils sont très discrets en ce moment. Je pense que les discussions que nous avons sont très bonnes et se passent en toute discrétion. La
prochaine aura lieu en mai. »