Ce lundi matin Benoît XVI a prononcé l’homélie au cours des funérailles du Cardinal Paul Augustin Mayer, OSB, Président émérite de la Congrégation pour le culte
divin et la discipline des sacrements, décédé le 30 avril dernier à Rome à l’âge de 98 ans. La messe de funérailles, célébrée à l’autel de la Cathedra de la basilique vaticane, était présidée par
le Cardinal Angelo Sodano, Doyen du Collège cardinalice, et concélébrée par de nombreux Cardinaux.
“La grande et indéfectible espérance fondée sur le roc solide de l’amour de Dieu -a dit le Pape-, nous assure que la vie de ceux qui meurent dans le Christ “n’est
pas détruite mais transformée” et que “lorsque prend fin leur séjour sur la terre, ils ont déjà une demeure éternelle dans les cieux”. A une époque comme la nôtre, dans laquelle la peur de la
mort jette de nombreuses personnes dans le désespoir et à la recherche de consolations illusoires, le chrétien se distingue par le fait qu’il met sa confiance en Dieu, dans un amour tellement
grand qu’il peut renouveler le monde entier”.
Toute sa vie, le Cardinal Mayer a mis en application ce qu’écrivait saint Benoît: rien ne doit passer avant l’amour du Christ. “Après ses études à Salzbourg et
Rome, il entreprît une longue et belle carrière professorale à l’Athénée pontifical de St.Anselme, dont il devint le Recteur en 1949 et pour 17 ans. A cette époque fut fondé l’Institut
liturgique, qui devint une référence pour la préparation des responsables liturgistes”. Ses compétences le firent nommer, en 1972 par Paul VI, Secrétaire de la Congrégation des religieux et
instituts séculiers”, charge dans laquelle il développa la mise en oeuvre des dispositions conciliaires relatives aux consacrés. En sa qualité de religieux lui même, il fit preuve d’une grande
sensibilité ecclésiale. En 1984, Jean-Paul II le nomma Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, puis Cardinal l’année suivante. Le Cardinal Mayer sera
plusieurs années plus tard le premier Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, fonction délicate dans laquelle il tenta d’appliquer aussi sa devise, L’amour du Christ nous a
rassemblés dans l’unité”. Benoît XVI a enfin recommandé l’âme du défunt à la Vierge des grâces d’Altötting, sanctuaire bavarois tout près duquel il était né.