Sur son Metablog, l’abbé de
Tanoüarn de l’Institut du Bon-Pasteur a réagi à la diffusion des infiltrés :
« Je n’ai pas la télé… mais j’ai fait mon possible pour regarder l’émission par quoi le scandale a éclaté à l’écran. Je n’ai malheureusement pas vu le
premier quart d’heure : problème de clé. Eh oui… Il y a des gens qui éprouvent le besoin de s’enfermer… Finalement j’ai atterri chez un ami copte qui tient une petite pizzéria sympathique. Et
j’ai vu.
Les propos antisémites des gamins : même chauffés par un professionnel de la provocation, c’est affligeant et inadmissible. Comme irréel. Le prof d’histoire ?
apparemment pas révisioniste (heureusement) mais disant que l’on “parle trop de la shoah pour qu’il en parle” : inconscient. Ses élèves ont manifestement particulièrement besoin qu’il leur en
parle ! Quant à son “De Gaulle est un déserteur” : stupide. Il était sous ministre de la guerre et conseiller de Paul Reynaud. Pendant que d’autres à bord du Massilia larguaient les amares vers
Algers, lui se dirigeait vers Londres, l’Angleterre étant notre allié. Où est la désertion ? Quand on se permet de ne pas avoir les idées de tout le monde, il faut être exact, même – et surtout –
pour des gamins de 3ème.
Quant à DI ou plutôt aux jeunes qui s’en réclament… Des pieds nickelés comme dit Caroline Fourest à deux reprises. Ces jeunes vivent dans le rêve éveillé. Le
réveil sera rude.
Je pense que cette émission permettra à chacun de se démarquer clairement des dérives inadmissibles, des approximations fausses et tendancieuses et de la
gonflette.
Reste le problème de faire parler des enfants pour condamner des parents et des institutions. Là clairement il y a abus mental sur ces jeunes et désinformation
consciente vis à vis du télespectateur. Bref il y a un problème de droit. Que David Pujadas prête son image de grand Impartial du 20 H à un tel reportage, cela a vraiment quelque chose
d’inquiétant pour la santé du débat public.
Le débat, après le reportage, dans l’ensemble était faible, comme si les participants abasourdis par ce qu’ils avaient entendu ne trouvaient rien à dire – qu’une
dénégation clairement affichée d’ailleurs par Daniel Hamiche et par l’abbé Aulagnier. Caroline Fourest tirant de “J’aime la chrétienté” un “Je déteste la République” était semblable à elle-même,
laïcarde jusqu’à l’os, idéologue. Mais elle n’a pas forcé son jeu. Elle ne pouvait pas mettre sur le dos des deux traditionalistes du plateau la grossièreté énorme des propos tenus : “Tout ce qui
est excessif est insignifiant”. L’abbé de La Morandais n’avait rien à dire et le montrait. »