Plusieurs questions me sont parvenues à propos du livre de Mgr Gherardini : Le Concile Vatican II : un débat à ouvrir. Voici quelques réponses
:
On peut trouver celui-ci en vente à la libraire France livres.
On peut aussi s’informer auprès du diffuseur français qui est Le Courrier de Rome : B.P. 10156 – 78001 Versailles – Télécopie : 01 49 62 85 91 –
Courriel : courrierderome@wanadoo.fr
On notera que l’auteur prend ses distances dans son introduction avec les travaux du Courrier de Rome. Raison de plus, de ce fait, pour saluer le travail
de diffusion réalisé par cette publication, en espérant qu’elle dépassera cependant les milieux proches de la Fraternité Saint-Pie X.
Le prix du livre est de 15€.
Au sujet de ce livre, La Porte latine a publié
un extrait d’un article paru dans Fideliter, n° 194 de mars-avril 2010, donnant sous la signature de Côme Prévigny, une présentation de ce livre. En voici un extrait :
« Avant d’aborder méthodiquement les textes conciliaires qui lui paraissent, de manière emblématique, particulièrement problématiques, Mgr Gherardini prend
soin de désamorcer le soi-disant caractère « définitoire » de Vatican II qui devait en faire un troisième Testament. Le prélat rappelle la nécessité de placer le Concile dans son contexte et de
veiller à considérer les intentions que les papes Jean XXIII et Paul VI lui avaient assignées : un objectif pastoral qui évacuait tout désir de proclamer des définitions de foi :
« Lorsqu’un concile présente lui-même le contenu et la raison de ses documents sous la catégorie de la “pastoralité” en s’autoqualifiant de “pastoral”, il exclut
par là même toute intention de définition. En conséquence, ce concile ne peut prétendre à la qualité d’un concile dogmatique, et personne ne peut la lui conférer. Et ce même si, dans son contenu,
il fait certaines références aux dogmes du passé et développe un discours théologique. “Théologique” n’est pas nécessairement synonyme de “dogmatique”. »
Désormais, ce ne sont plus les membres de la Fraternité qui avancent cet argument de la pastoralité, c’est l’un des plus éminents doyens de faculté romaine.
De même, le professeur d’ecclésiologie ne veut pas trop opposer Concile et postconcile. Selon lui, l’un nourrit effectivement l’autre, par ses manques, par ses
brèches, par ses ambiguïtés, par ce qui serait contraire au Magistère antérieur :
« Si l’on a parlé d’esprit conciliaire, ce n’est pas un hasard. Le concile l’avait diffusé à pleines mains avec sa confiance dans l’homme et dans le progrès ; avec
son attention à l’expérimentation sociale, politique et culturelle […], avec son invitation à dialoguer et à collaborer tous azimuts avec un monde à la mesure de l’homme ; avec son irénisme
ouvert au monde et son bruissement frondeur ; avec un silence imposé à tous les oiseaux de malheur.»
Dès lors, Mgr Gherardini se lance dans une étude poussée des célèbres textes relatifs à la liturgie (Sacrosanctum Concilium), la liberté religieuse (Dignitatis
Humanae), l’oecuménisme (Unitatis Redintegratio) et à la définition de l’Église (Lumen Gentium). Le doyen ne fait pas ici un procès. Il insiste sur ce qu’il considère comme les apports essentiels
de Vatican II et même sur ce qu’il estime être les bienfaits de certaines constitutions comme Lumen Gentium. Il relève cependant le rôle particulièrement dévastateur d’experts, aux premiers rangs
desquels il cite Karl Rahner, qui ont porté ce qu’il appelle les « aspirations révolutionnaires de Vatican II ». La conclusion est claire : l’Église ne peut se satisfaire de la flagrante
contradiction des textes magistériels. Le pape doit programmer des colloques et ouvrir une grande étude du Concile afin d’en donner une lecture conforme à la vraie notion de Tradition, que
lui-même prend bien le soin de préciser en se référant à la définition de saint Vincent de Lérins. »
On lira avec intérêt la suite de cet article en allant sur La Porte latine.
Au regard de sa position éminente, de sa formation intellectuelle, de son renom, de ses travaux, il aurait été pertinent que Mgr Gherardini appartienne à la
commission romaine de discussions doctrinales avec la Fraternité Saint-Pie X. Dernier représentant vivant de l’école romaine, il n’est pas dit cependant que son influence ne se soit pas
exercée sur un membre de cette commission, et un membre qui occupe une des places les plus importantes.