Grâce au Forum catholique, nous apprenons qu’une messe selon la forme
extraordinaire sera célébrée en l’église de Mouais dans le diocèse de Nantes. C’est une bonne nouvelle.
On pourra, bien sûr, regretter que cette messe ne soit célébrée que les deuxièmes et quatrièmes dimanches, comme si le précepte dominical, ne tenait pas les autres
dimanches ou comme si la messe selon la forme traditionnelle n’était qu’une messe au rabais.
Pourtant, il faut vraiment se réjouir d’une telle décision. Il faut parfois avancer doucement et avec prudence dans le domaine des actions humaines.
La crise liturgique est née d’une révolution profonde. Le propre d’une révolution est de détruire vite. Si l’on me permet l’utilisation de ce langage politique,
forcément inadéquat dès qu’il s’agit de l’Église, une contrerévolution ne peut que reconstruire lentement, mais profondément et durablement. Il ne s’agit pas de la victoire d’un parti contre un
autre, mais de la libre célébration de la messe. Le mouvement se prouve en marchant. La messe revient. Lentement, mais sûrement.
Voici en attendant l’annonce du vicaire général :
« Les deux curés de la zone pastorale de Châteaubriant, P. Arnaud de Guibert et P. Hubert Vallet, ont accueilli la demande, faite par un groupe de
paroissiens, de pouvoir célébrer régulièrement la messe selon « la forme extraordinaire du rite romain », conformément aux dispositions du motu proprio de Benoît XVI de juillet 2007. Sous le
gouvernement de notre évêque, Mgr Jean-Paul James, ils ont proposé que cette célébration ait lieu les deuxièmes et quatrièmes dimanches de chaque mois dans l’église de Mouais, à 10h30 ; elle sera
présidée par le P. Miguel Ángel Jiménez Torres, prêtre du diocèse de Nantes. Cette disposition est prise à l’essai, pour une période allant du dimanche 11 avril au dimanche 14 novembre. Je me
réjouis que cette décision ait été mûrie dans un esprit pastoral de paix et de justice, et j’espère de tout cœur qu’elle portera tous les fruits d’unité attendus par notre évêque. Je la confie à
la prière de chacun ; quelle fasse grandir notre amour de l’Eglise !
A Nantes, le 20 mars 2010
P. Denis Moutel, vicaire général du diocèse de Nantes »