Voici ce que l’on pouvait lire dans 24 heures, journal Suisse,
en date du 12 mars :
« Le Tribunal cantonal du Valais a rejeté le recours de la fraternité Saint-Pie X contre le projet de stade de football à Riddes (VS). Pour le président du
FC Sion, cette décision constitue une avancée importante.
“Cela veut dire que l’on peut passer aux étapes de mise à l’enquête définitive”, se réjouit Christian Constantin. La décision du tribunal cantonal a été
communiquée jeudi aux parties, précise-t-il, confirmant une information de divers médias.
Demeure la possibilité d’un recours au Tribunal fédéral (TF). Contacté, le directeur du séminaire d’Ecône n’était pas joignable. La fraternité Saint-Pie X
s’inquiète notamment des bruits, des lumières et des mouvements de véhicules engendrés par les manifestations prévues.
En tablant sur une mise à l’enquête publique cet été, les travaux pourraient commencer au milieu de l’année 2011, selon Christian Constantin. Le “Grand Stade de
Riddes” pourrait ainsi voir le jour entre 2013 et 2014.
Pour ce stade essentiellement dévolu au football, le président du FC Sion veut miser sur les énergies renouvelables avec “des panneaux solaires et peut-être une
éolienne.” Et de promettre un stade hi-tech, d’environ 20’000 places, avec une tribune VIP “réellement VIP”.
En décembre 2007, la population avait accepté à une nette majorité le changement d’affection des zones nécessaire à la réalisation du stade. Ecône avait fait
recours au Conseil d’Etat. Débouté, le séminaire avait alors saisi le tribunal cantonal en novembre 2008. »
Le foot – sport respectable en lui-même – est malheureusement devenu au cours du temps une véritable religion de substitution, une religion séculière, qui entraîne
l’Europe vers un retour au jeux du stade, illustration particulièrement parlante de ce que fut l’Empire romain.
Le sport en lui-même n’est pas en cause ; ce qui est en cause, c’est l’absence de cet esprit sportif, continuité de l’antique esprit chevaleresque, qui faisait
naguère que l’on ne s’imposait pas contre ceux que l’on pouvait déranger. Loin de cet esprit, le sport modernisé se transforme en petite machine de guerre séculière, disposé à déranger la
tranquillité d’un séminaire, lieu qui réclame par définition le silence et le calme.
Il faut soutenir Ecône, non seulement parce qu’il s’agit d’un séminaire, mais aussi pour un retour au véritable esprit du sport : chevalerie et
« fair-play ».