célébrées dans le monde, par pays ». Une étude réalisée par un lecteur et qui mérite d’être prise en compte.
De son côté, l’abbé Guillaume de Tanoüarn a commenté cette étude sur son Metablog :
« J’ai retenu les pays comptant chaque dimanche plus de 20 messes, pour que les pourcentages aient un sens. Sur la première marche du podium (Campos oblige), les évêques brésiliens autorisent
87,5% des messes dites chaque dimanche (42 sur 48). A côté, les évêques italiens: 84,9% d’autorisation (73 sur 86). Presque aussitôt, les Etats-Unis, très généreux: 80,5% d’autorisation (289 sur
359). Sur la seconde marche du podium, le Royaume-Uni: 69,8% d’autorisation (37 sur 53). Tout de suite après, les chiffres descendent.
Australie: 60,7% (17 messes autorisées sur 28), Canada presque pareil (23 sur 39), et Pologne: 57,7% (15 sur 26). L’Allemagne n’est qu’à 55,7% (49 sur 88), et la France est dans le bas du
classement de la générosité épiscopale, avec 50% seulement d’autorisation. Seule la Suisse fait pire : 21 messes autorisées sur 45. Autrement dit, aux États-Unis, pour une messe
« FSSPX », on compte quatre fois plus de messes autorisées. Si les évêques français se montraient aussi généreux, ils autoriseraient 644 messes. Ils n’en autorisent que… 156. »
Cette analyse a donné lieu un échange très intéressant avec des lecteurs du blog. En voici un extrait. Il fuat lire le reste sur le Metablog :
« Un lecteur du MetaBlog me demande: “Dois-je comprendre que des prêtres avec un ‘celebret’ d’un évêque diocésain, d’une congrégation religieuse en communion avec Rome ou une communauté ED,
célèbrent des messes dans la forme extraordinaire du rit romain sans la permission de l’évêque? Ou dois-je comprendre que les messes célébrées par la FSSPX sont considérées comme
non-autorisées?“
Elles ne sont effectivement pas autorisées par les évêques, mais surtout, ce qui n’est pas autorisé, c’est les messes que diraient un certain nombre de prêtres diocésains s’ils les disaient,
mais qu’ils ne disent pas parce que leur évêque freine des quatre fers contre l’application du Motu Proprio.
Prenez la carte des implantations de la Fraternité Saint Pie X – c’est en quelque sorte le noyau dur. Autour du noyau, les évêques américains autorisent un volume quatre fois plus important de
messes en union avec eux-mêmes. Le mix français est plus corsé: un volume de messes “Ecclesia Dei” seulement, pour un volume de messes “FSSPX”. Autrement dit, pour chaque messe “FSSPX” il y a en
France une seule et unique messe “Ecclesia Dei” alors qu’il y en aurait quatre si on utilisait la recette américaine. Autrement dit encore: avec la recette française (un pour un) on a 2 messes,
avec la recette américaine (quatre pour un) on aurait 5 messes. Il manque donc plus de la moitié des messes que l’on pourrait avoir, et je dis…
… je dis que si on ne les a pas, c’est parce qu’elles ne sont pas autorisées. J’ai des témoignages assez directs (non liés au Bon Pasteur, ni liés à ce blog) de personnes qui veulent assister à
cette messe, mais aussi de prêtres qui souhaitent la dire mais qui n’iront pas contre la volonté manifeste de leur évêque.
… je dis que les ressources (humaines, financières) de la FSSPX sont limitées. Elle assure (avec quelques communautés alliées) 156 messes, parce qu’elle ne peut pas faire plus. Les diocèses,
eux, disposent de milliers de lieux de cultes, et (je le répète) de prêtres intéressés par cette messe traditionnelle. En matière de messe tridentine, leur offre n’est limitée que parce qu’ils
souhaitent qu’elle le soit.
… je dis que si on passait de “deux” à “cinq”, il y aurait plus de lieux de messes, monsieur de La Palisse n’en eut pas dit moins. On verrait à ces messes non pas seulement des tradis pur-jus,
mais des catholiques venus tout simplement, en voisins. Il est peut-être là le problème: assisteraient à cette messe des gens… lambda, et on ne pourrait plus se boucher le nez en criant qu’il
s’agit d’un petit groupe de nostalgiques aigris. »