Dans un article publié sur le blog de Monde&Vie, Claire Thomas
opère un rapprochement intéressant entre deux souverains pontifes : Benoît XVI et Clément IX. Celui-ci, rappelle-t-elle, « est parvenu à contenir l’hostilité des jésuites pour les
jansénistes et des jansénistes pour les jésuites. Elle a duré 10 ans de 1669 à 1680 environ. Elle ne repose sur aucun compromis doctrinal mais seulement sur une reconnaissance de la bonne foi des
deux adversaires, déclarant les uns et les autres adhérer aux condamnations de l’Eglise et aux actes de son Magistère. Il me semble que c’est la ligne de Benoît XVI, une ligne « clémentine
».
C’est à l’occasion de la dernière rencontre entre les experts romains et ceux de la Fraternité Saint-Pie X que la journaliste de Monde et Vie propose
cette interprétation. Selon elle, en effet, l’action du Pape actuel renvoie « à cette idée d’une nécessaire réconciliation de l’Eglise avec son passé. Plus question d’admettre un
discours qui opposerait rite contre rite comme on a souvent, à l’époque de Vatican II, opposé le passé et le présent de l’Eglise. Cette attitude ne convient pas. Elle est officiellement
condamnée. On ne peut pas dire que dans l’histoire de l’Eglise, une époque ait eu raison et une autre ait eu tort. De ce point de vue très général, qui est déjà celui du discours du 22 décembre
2009, le Motu proprio libéralisant la liturgie ancienne en en faisant officiellement “la forme extraordinaire du rite romain”, s’adresse non seulement à la Fraternité Saint Pie X mais à
toute l’Eglise. »