À la fin de l’été 2008, un curé du diocèse de Bayeux-Lisieux (limitrophe de celui d’Évreux) avait été révoqué par l’Ordinaire du lieu au motif, selon le directeur
de la communication du diocèse, qu’il « n’était pas la personne la plus à l’aise pour conduire une paroisse. Nous avons besoin de gens qui rassemblent des sensibilités
diverses ».
Son crime ? L’abbé Cheval célébrait la messe en latin dans la forme ordinaire une fois par mois. Le diocèse l’avait donc puni, en le déchargeant de sa cure et
en le nommant comme « référant » à l’hôpital de Bayeux, sous l’autorité d’une « aumônière » laïque. Très justement, le curé avait refusé cette nomination.
En date du 3 octobre 2008, l’abbé Cheval avait été réhabilité immédiatement dans ses fonctions de curé par la Congrégation pour le Clergé. Qu’importe ! Mgr
Pican, évêque de Bayeux-Lisieux, avait pour sa part maintenu l’interdiction faite à l’abbé Cheval de célébrer la messe paroissiale. De ce fait, il a continué à célébrer sa messe en privé. Le
diocèse, de son côté, avait lancé une procédure de révocation.
Puis, comme le signalait alors Le
Salon Beige : « Par décret de la Congrégation du Clergé en date du 06 avril 2009, l’abbé Cheval a été confirmé dans son ministère de Curé de la paroisse Saint-Jean de Brébeuf de
Courseulles-sur-Mer. Cette décision a été connue le jeudi Saint, date à partir de laquelle il a pu à nouveau assurer les offices dans son église. Le père Emmanuel, qui devait le remplacer par
décision de l’évêque, a été affecté à Pont-L’Evêque. »