C’est bien connu, les « tradis » sont particulièrement obsédés par la défense du rite de la messe au point d’ignorer le reste du monde. Ils ont la foi,
mais manquent de charité. Ils défendent l’Occident chrétien, mais ne s’occupent pas des pauvres et des malheureux. La caricature est évidente. Le travail d’un Jean-Pierre Dickès (côté Fraternité
Saint-Pie X) ou de l’Institut de la Sainte-Croix de Riaumont (côté Ecclesia Dei), par exemple, témoignent largement du contraîre.
Riaumont, justement, œuvre fondée par le Père Revet pour s’occuper des enfants blessés par la vie, en s’appuyant sur la pédagogie scoute, vient d’inaugurer sa
« menuiserie ». C’est Nord-Eclair
qui nous l’apprend, à travers un article sympathique, paru ce mardi. Cette menuiserie est destinée à former des enfant qui préparent un CAP dans ce domaine.
La Sainte-Croix de Riaumont, fortement attachée à la liturgie traditionnelle, est un exemple d’apostolat auprès des plus pauvres et la preuve que cette liturgie ne
touche pas seulement les quartiers versaillais ou ceux du XVIe arrondissement de Paris. Son supérieur est le Père Alain, lequel avait eu un échange assez vif avec Christophe Geffroy, directeur de
La Nef, lorsque celui-ci affirmait dans son livre « Benoît XVI et la paix liturgique » que les communautés traditionalistes vivaient dans un confort (pastoral)
semblable à un hôtel 4 étoiles. Un affront direct pour une œuvre comme Riaumont qui touche les milieux populaires et qui vit habituellement de dons. Sans les « grandes surfaces » des
environs qui donnent les invendus, les pères et les frères de Riaumont pourraient-ils seulement manger ? Il faut avoir pris une fois son repas à Riaumont, en vérifiant au passage les dates
inscrites sur les denrées pour comprendre ce qu’est la vie quotidienne pour les religieux dans ce village d’Enfants. À juste titre, cette œuvre développe aujourd’hui une filière
d’enseignement technique (voir ICI). Elle construit aussi une église (photo) pour laquelle elle a autant besoin de bras
que de dons (LÀ).