J’ai évoqué récemment (ici et là) la « sortie » de l’évêque de Langres contre les évêques (Centène, Aillet et Rey)
qui se montrent favorables au motu proprio Summorum ponitificum. Mgr Philippe Gueneley aurait déclaré : « Monseigneur Centène, on l’a fait plier. Monseigneur Aillet, on lui donne
trois ans. Après nous verrons. Dominique Rey, son diocèse finira par couler !!! »
Une telle franchise avait surpris et choqué toute à la fois les fidèles qui ont entendu de telles paroles. Une explication a été avancée par Christian Terras sur le
site de… Golias :
« Il est vrai que, fatigué, Philippe Gueneley compte partir à la retraite – anticipée – d’ici quelques mois ou quelques semaines. Ce qui lui donne une plus
grande liberté de pensée et d’action. » Dans ce cas, tout s’explique effectivement !
Terras va cependant plus loin. Il note, sans doute à raison, que le cardinal Vingt-Trois est dans des dispositions similaires :
« Même le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris , héritier du cardinal Lustiger, qui ne cache pas son ironie méprisante à l’égard des
courants d’ouverture, n’est sans doute pas mieux disposé à l’endroit des courants les plus droitiers. Qui ne l’aiment guère d’ailleurs. On remarquera à ce sujet, lors de l’émission« Face aux
chrétiens » du 5 novembre dernier (co-produite par Radio Notre Dame, RCF et La Croix), que le président des évêques de France abonde dans le sens de son collègue de Langres . Ainsi, à la
question :“On a quand même le sentiment d’une grande diversité, selon les évêques… ”, le cardinal- archevêque de Paris répond avec son style parfois franco de port :“je ne suis pas surpris
qu’il y ait une différence d’approche, pourvu que cette différence s’appuie sur un travail. C’est à dire que ce n’est pas “au chic” . On peut avoir un évêque qui croit aux communautés nouvelles
(suivez notre regard ! ndlr) : il sonne la cloche, appelle six communautés nouvelles dans son diocèse et pense que ça va marcher ! Cela va peut-être marcher tant qu’il sera là, mais après ?…
»
En un mot, voyez comme ils s’aiment. Le motu proprio Summorum pontificum est bien aujourd’hui le critère de discernement d’un catholicisme français qui se
veut ou non fidèle à Rome et la Tradition.
Une autre explication, qui complète plutôt qu’elle ne contredit les propos de Terras, a été donnée sur le site de Golias. Si des évêques retrouvent aujourd’hui une
certaine liberté de parole anti-romaine, cela tiendrait aussi au fait à un autre élément :
« Les évêques français semblent retrouver une certaine liberté et leur esprit d’ouverture et d’engagement. L’absence du nouveau Nonce Apostolique, point encore
entré en fonction, y serait-il pour quelque chose ?
De fait, le Saint-Siège a été représenté par le Chargé d’affaires et le Conseiller de Nonciature chargé d’assurer l’intérim depuis la promotion de Mgr Fortunato
Baldelli, Mgr Maurizio Bravi »