Titre : L’esprit des cérémonies de la messe
Sous-titre : Explication des cérémonies de la grand’messe de paroisse selon l’usage romain
Éditeur : Le Forum/Liturgie, 2004.
Auteurs : Jean-Jacques Olier, abbé Claude Barthe (préface) et Michèle Debæcker
Nombre de pages : 418 pages
Présentation :
On ne saurait prendre à la légère un livre signé Jean-Jacques Olier, surtout quand il s’agit d’un ouvrage à destination des prêtres. Monsieur Olier (1608-1657) fut,
en effet, le fondateur de la Compagnie de Saint-Sulpice et l’un des grands promoteurs des séminaires, l’une des demandes importantes du Concile de Trente pour la formation des prêtres. À ces
titres, qui se suffiraient en eux-mêmes, s’ajoute le fait que M. Olier fut un grand spirituel, l’un des représentants de ce que l’on appelle « l’École française de spiritualité ».
L’introduction, très riche de l’abbé Barthe, nous rappelle que Jean-Jacques Olier peut être considéré comme l’un des derniers porte-parole de la tradition du « sens spirituel », hérité
des Pères de l’Église et des auteurs médiévaux. Son commentaire des cérémonies de la messe dépasse donc très largement, même s’il les suit scrupuleusement, les rubriques liturgiques si décriées
par les modernes. Il s’attache à donner ce sens spirituel qui permet d’approfondir le sens de chaque geste, de chaque mot, de chaque attitude. Livre de liturgie, : L’esprit des cérémonies de la
messe s’élève de par la profondeur de son auteur, au rang d’un livre de spiritualité.
Le livre est composé d’une Introduction, d’une note sur le texte publié, suivie d’Orientation bibliographique.
Après la préface de l’auteur suivent :
Le Livre premier : De la présentation du prêtre au saint sacrifice de la messe (5 chapitres) ;
Le Livre second : Du commencement de la grand’messe au bas de l’autel (9 chapitres) ;
Le Livre troisième : Du commencement de la grand’messe à l’autel jusqu’aux oraisons (5 chapitres) ;
Le Livre quatrième : Des oraisons (4 chapitres) ;
Le Livre cinquième : De l’épître, de l’Évangile et autres choses, jusqu’à l’Offertoire (5 chapitres) ;
Le Livre sixième : Du pain bénit et de ce qui suit jusqu’au canon (7 chapitres) ;
Le Livre septième : Du canon de la sainte messe, jusqu’à l’oraison dominicale (7 chapitres) ;
Le Livre huitième : De l’oraison dominicale et des autres choses jusqu’après la communion (4 chapitres) ;
Le Livre neuvième : De ce qui suit la communion, jusqu’à la fin de la sainte messe (2 chapitres) ;
De la messe des défunts et des choses qu’on y omet (2 chapitres) ;
Explication du Gloria in excelsis
Annexe : Commun de la messe tridentine commenté par J.-J. Olier.
Notre avis
Ce qui frappe d’emblée, grâce à M. Olier, c’est la richesse de la liturgie romaine traditionnelle. Rien n’est laissé au hasard. Tout nous rattache au Christ, à
l’Ancien Testament, aux Évangiles, à la vie de la foi. Faut-il un exemple ? La cire du cierge représente la chair vierge de l’humanité de Jésus-Christ, dont la mèche, qui représente son âme,
brûle du feu de la divinité. Dès lors, on s’aperçoit que nous latins nous avons d’abord à nous réapproprier notre riche patrimoine avant de puiser dans le beau trésor oriental. Ce qui frappe
ensuite, c’est l’aspect immédiatement contemporain de cet écrit pour celui qui est habitué à la forme extraordinaire. Cette richesse-là n’est pas à négliger.
Un autre article sur ce sujet : ICI.