« Summorum Pontificum cura… », sont les trois mots latins par lesquels débute le texte du motu
proprio du 7 juillet 2007, et dont, comme il est d’usage, les deux premiers constituent le titre du document pontifical.
Mais s’est-on interrogé sur l’origine de ces 2 (et 3) mots du titre ? Ont-ils été choisis par hasard ?
Une réponse pourrait être trouvée, sans trop forcer les choses, dans le Missel Romain même (editio typica de 1962)… On trouve en effet à la première page de ce
volume qui en comporte 1088, le texte suivant :
MISSALE
ROMANUM
EX DECRETO
SS. CONCILII TRIDENTINI RESTITUTUM
SUMMORUM PONTIFICUM CURA
RECOGNITUM
EDITIO TYPICA
C’est d’ailleurs une mention que l’on retrouve dans les autres livres liturgiques qui marquent le dernier état des lieux de la liturgie romaine avant le Concile et
la réforme de 1965 puis de la suivante. Ainsi, par exemple, le Bréviaire romain (en vente ici) s’intitule :
BREVIARIUM ROMANUM EX DECRETO SACROSANCTI CONCILII
TRIDENTINI RESTITUTUM SUMMORUM PONTIFICUM CURA RECOGNITUM.
de même que le Bréviaire monastique s’intitule BREVIARIUM MONASTICUM SUMMORUM PONTIFICUM CURA RECOGNITUM.
Redonnant donc sa pleine liberté et rappelant son plein droit au missel romain traditionnel dans sa dernière édition typique (ainsi qu’à l’ensemble des livres
liturgiques qui y sont liés), il n’est pas étonnant qu’un homme aussi fin et bon connaisseur de la liturgie que le Pape Benoît XVI ait décidé de donner pour titre à son Motu Proprio Summorum
Pontificum.