La formalisation du dialogue doctrinal entre le Saint-Siège et la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) donne actuellement l’occasion à des multiples
déclarations ainsi qu’à des bruits de couloir, qui visent parfois à discréditer d’avance cet échange entre la commission placée sous l‘égide de la Congrégation pour la Doctrine de la foi et la
FSSPX.
L’une des dernières déclarations en date est celle du cardinal autrichien, archevêque de Vienne, Christoph Schonborn. Dans un entretien accordé à un quotidien
bavarois, et paru samedi 11 septembre, le cardinal autrichien donne ce qui lui semble la raison profonde de ce dialogue : « Le pape
Benoît XVI considère avec raison comme de son devoir de s’engager pour l’unité de l’Eglise ».
Mais il prévient aussi en annonçant les points que selon lui le Vatican va placer comme non-négociables : la position à
l’égard des juifs,des autres religions, chrétiennes et non-chrétiennes, ainsi que la liberté religieuse comme droit fondamental de l’Humanité.
Autrement dit, toutes les questions qui posent doctrinalement problèmes à la FSSPX puisque celle-ci estime que la question liturgique est quasiment réglée par le
Motu proprio Summorum pontificum.
Ce qu’annonce le cardinal Schonborn, c’est tout simplement le refus du dialogue. Car comment prétendre au dialogue si l’on ne
discute pas de ce qui fait problème ? D’autant que le cardinal autrichien semble mettre ainsi entre parenthèse le discours de décembre 2005 du pape Benoît XVI sur les deux
herméneutiques à propos du Concile Vatican II. Car les points litigieux, « non négociables » selon le cardinal Schonborn, n’auront certainement pas la même portée selon qu’on les
interprète en fonction d’une herméneutique ou de l’autre.
s’appuie sur ce qui ressemble à l’herméneutique de la discontinuité. C’est certainement forcer le trait, mais c’est en tous cas la direction que de telles déclarations indiquent.