Dans un post publié ici j’ai parlé
« d’apartheid liturgique » à propos de la demande du groupe stable de la paroisse de Saint-Germain-en-Laye dont le Père Jean-Marc Bot est le curé.
Je n’ai rien contre le Père Bot et j’ai même apprécié ses ouvrages publiés aux éditions de l’Emmanuel. Je ne le considère pas non plus comme un adversaire et je
sais qu’il a fait du bon travail lors de son passage au séminaire d’Ars, qui n’est quand même pas un repère de progressistes.
De son côté, le Père Bot n’a pas aimé mes propos concernant la situation à Saint-Germain-en-Laye. C’est son droit ! Il m’a demandé de retirer sa photo. Là
encore, c’est son droit et j’ai suivi sa demande. Dans son mot reçu par courriel, il affirmait également : « vos informations sont fausses, de plusieurs manières. Un candidat du
groupe de Port Marly a bien été présenté aux votes (il a 8 enfants). Il n’a pas été élu. »
Là encore, c’est son droit que de considérer mes informations comme fausses. Et c’est mon devoir de vérifier. Ce que j’ai fait.
Avant de présenter le résultat de mon enquête, il me faut préciser au Père Bot que je n’ai jamais parlé du « groupe de Port-Marly ». Sauf erreur
de ma part, la ville de Port-Marly n’a pas vraiment besoin de nouveaux lieux de culte pour la forme extraordinaire puisque l’église Saint-Louis est desservie par l’Institut du Christ-Roi
Souverain Prêtre qui célèbre habituellement selon l’usage antique du rite romain. Peut-être y a-t-il un groupe de fidèles au Port-Marly, mais ce n’était pas mon sujet. Pour ma part, j’ai évoqué
le groupe de fidèles de Saint-Germain-en-Laye, lequel n’a pu faire entendre sa voix lors des élections au conseil pastoral.
En soi, cette question ne m’intéresserait guère si elle ne touchait pas à l’application du motu proprio. Mais une fois de plus dans le diocèse de Versailles, il se
trouve que l’on bloque cette application. La seule question qui vaille est en effet celle-ci : « y a-t-il ou non une célébration de la forme extraordinaire à
Saint-Germain-en-Laye ». Si c’est oui, les questions d’élection au conseil pastoral ne regarde que cette paroisse. Si c’est non, les questions d’élection au conseil pastoral, dès lors
qu’il y a eu une tentative de candidature comme représentative des fidèles de la forme extraordinaire, intéressent ce blog puisqu’il s’agit d’observer comment s’applique le motu proprio en
France.
Le Père Bot affirme qu’un candidat a été présenté et il n’a pas été élu. Très bien. Donc acte ? L’affaire pourrait se terminer là si après enquête, il
s’avérait qu’aucun des candidats ne s’est présenté au titre de représentant du groupe des fidèles désireux de voir appliquer le motu proprio dans leur paroisse. Un fidèle attaché la forme
extraordinaire s’est effectivement bien présenté, mais non comme représentant de ce groupe. Il proposait sa candidature sous d’autres couleurs, très respectables d’ailleurs.
Le candidat qui a voulu se présenter comme représentant des fidèles attachés à l’application du motu proprio sur la paroisse, a été, lui, refusé par le Père Bot.
C’est du moins ce qu’affirment certains membres de ce groupe.
Qu’en est-il exactement ? Au Père Bot de le dire. En attendant voici les documents proposés aux paroissiens pour l’élection en question. Il est aisé de voir
qu’il n’y a personne qui représente les fidèles attachés à la forme extraordinaire. À l’heure qu’il est certains d’entre eux s’interrogent d’ailleurs pour savoir s’il faut porter l’affaire devant
les tribunaux de l’Église. Je ne suis pas compétent pour répondre. Toujours est-il qu’il serait plus simple d’accorder la célébration de la messe à ces fidèles sans attendre que la Commission
Ecclesia Dei intervienne ou une action devant la justice de l’Église.