A quelques semaines des 3 ans de l’application du motu proprio Summorum Pontificum, le journal du Mesnil
Marie rédige quelques constatations :
“Ce troisième anniversaire revêt une véritable importance parce que le Souverain Pontife écrivait aux évêques, dans la lettre qu’il leur adressait en même temps que le motu proprio :
“Je vous invite en outre, chers Confrères, à bien vouloir écrire au Saint-Siège un compte-rendu de vos expériences, trois ans après l’entrée en vigueur de ce Motu Proprio”.
Nous ne pouvons que nous réjouir pour tous les fruits de grâce et de paix qui résultent de ce motu proprio partout où il est réellement appliqué. Mais force est de constater qu’il n’est pas
appliqué partout – loin s’en faut! – et que des évêques et des prêtres s’autorisent de refuser à des fidèles et à d’autres prêtres le droit que le Souverain Pontife leur a
reconnu.Je […] connais de manière certaine des diocèses dont les évêques – à moins de mentir au Pape – n’auront aucun compte-rendu à lui écrire parce qu’ils n’ont rien fait de
concret pour répondre aux demandes des fidèles qui souhaitaient et ne cessent pas de souhaiter l’application des dispositions prévues par “Summorum Pontificum cura“. […]
Nos Seigneurs les Evêques de France et leurs collaborateurs – à quelques exceptions près – se sont souvent ingéniés à faire croire qu’ils ne savent pas lire ou qu’ils ne comprennent pas le sens,
pourtant simple et clair, des mots employés par Sa Sainteté le Pape Benoît XVI. Certains ont carrément enterré le document dans le silence ; d’autres l’ont interprété de la manière la
plus restrictive qui soit et – dans leurs excès de libéralité!- ne veulent finalement appliquer que le motu proprio “Quatuor abhinc annos” du 3 octobre 1984. Ils montrent par là (s’il
est encore besoin de le faire) que le modernisme dont ils sont pénétrés a toujours au moins un quart de siècle de retard : alors qu’ils se prétendent “hommes de progrès tournés vers
l’avenir”, ils ne sont en réalité – je me plais à le redire avec insistance – que les intégristes des idéologies qui se sont introduites dans l’Eglise à la faveur du second concile du
Vatican ; idéologies qu’ils ont voulu faire passer pour “l’esprit du concile” mais qui, comme toutes les idéologies, ne sont que des systèmes d’erreurs désertifiantes et mortifères.
Dans un grand nombre de paroisses, les curés se sont bien gardés d’informer les fidèles de l’existence et du contenu du motu proprio et, partant, de leur expliquer leurs droits.
Les personnes de bonne volonté ont parfois dû déployer des trésors de patience et de persévérance pour avoir des réponses à leurs questions après les annonces des médias (à commencer par le
journal “la Croix”) qui, selon leur habitude, ont titré avec des slogans sans faire un vrai travail d’information.”