300 cardinaux, évêques, prêtres et fidèles désireux de promouvoir l’adoration se sont réunis du 20 au 23 juin à Rome, sous la houlette de Mgr Dominique Rey. Ce dernier explique à l’Homme nouveau l’intérêt de ce rassemblement :
Ce projet est né d’une rencontre avec le cardinal Cañizares, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements. Nous voulions organiser un rassemblement sur l’adoration dans la perspective de la nouvelle évangélisation. J’ai pu vérifier dans mon diocèse combien le développement de l’adoration eucharistique allait de pair avec un certain renouveau de l’élan missionnaire. Nous avons aussi la chance d’avoir dans notre diocèse les Missionnaires du Très Saint Sacrement qui développent, ici comme ailleurs en France et dans le monde, l’adoration comme vecteur d’évangélisation.
Cet évènement avait une portée internationale, d’ailleurs, vous ne l’avez pas organisé dans le cadre de la Conférence des évêques de France…
Il y avait, de fait, des représentants de bien des pays d’Europe ainsi que des États-Unis. L’adoration dépasse largement le seul cadre de notre pays. C’est d’ailleurs pourquoi j’en ai confié l’organisation aux Missionnaires du Très Saint Sacrement, puisqu’ils sont implantés un peu partout dans le monde. Le fait que ce congrès se déroule à Rome n’était pas un hasard.
Quels étaient les objectifs d’Adoratio 2011 ?
Nous avions fixé trois piliers : la prière d’adoration, vécue avec tous les participants puisqu’une adoration était proposée toute la nuit. La réflexion portée par un certain nombre d’archevêques et de cardinaux pour montrer combien l’adoration est au coeur de la mission de l’Église. « L’Eucharistie est l’acte le plus missionnaire qui soit », disait Jean-Paul II. La mission commence dans la contemplation du mystère de la Passion du Christ qui nous sauve. Enfin, le troisième pilier était bien sûr le partage. Nous étions plus de 300 participants tous très différents et avons pu évoquer la manière dont nous pouvions, chacun à notre échelle, développer l’adoration. […] Je suis heureux des échanges qui ont pu se faire entre chrétiens de différentes chapelles, des plus traditionalistes aux membres de communautés nouvelles en passant par des fidèles plus « classiques », mais unis dans la conviction que l’élan missionnaire s’ancre dans l’adoration et la prière eucharistique.
C’est dans cette perspective d’unité que la messe était célébrée selon les deux formes du rite romain ?
Oui, car ce congrès se voulait vraiment le lieu d’une rencontre ecclésiale, ce qui était d’ailleurs renforcé par la présence de cardinaux et d’évêques. Nous avons pu voir combien l’Eucharistie rassemble.