L’évêque de Nice, Monseigneur Louis Sankalé, répond à Nice-Matin sur les JMJ :
Le coût des JMJ a donné lieu à des manifestations, que pensez-vous de ces réactions ?
Cette polémique fait partie des JMJ, les coûts ont été évoqués en 1997 à Paris et ils le seront encore en 2013 à Rio de Janeiro pour les prochaines JMJ, on le sait déjà. Et ce n’est pas la seule occasion de parler finances, on y revient à chaque voyage du pape. C’est une question légitime et cette polémique permet de donner des réponses. Les JMJ sont financées par la générosité des fidèles et des entreprises. Tous les jeunes qui participent, c’est le cas de nos deux cents Azuréens, ont leur sac de couchage et dorment dans des salles de classe ou à la belle étoile dans des stades, ce sera le cas à l’aéroport samedi soir. Souvent ils ont travaillé afin de pouvoir partir, ils ont été aidés par leurs familles. Enfin il faut aussi parler des retombées considérables pour l’économie locale.Quel message adresseriez-vous aux manifestants ?
Ils ne sont pas des ennemis, ce sont des gens qui se posent des questions, qui sont inquiets. Nous les avons vus, le trajet d’une manifestation ayant croisé le parcours des pèlerins des JMJ. Cela a permis des explications. Tous ces manifestants ont évidemment la liberté de ne pas penser comme nous. Nous faisons des propositions, mais nous n’avançons jamais une chose qui s’imposerait par la force.
Qui sont les jeunes que vous avez rejoints ?
Tous ont choisi de participer à cette aventure extraordinaire. Et d’ailleurs certains pourront la raconter lors de la soirée du 14 octobre, à l’église du Vœu de Nice, pour les retrouvailles, avec des photos, des témoignages.
Que doit-on attendre de cette aventure ?
Il s’agit de nourrir la foi des jeunes générations en leur faisant aussi découvrir qu’elle est partagée par d’innombrables pèlerins. Ce soir (hier soir, NDLR) nous accueillerons Benoit XVI sur la place Cibeles. Les pèlerins seront un million, peut-être plus lors de la messe de dimanche. L’expérience démontre que les jeunes qui participent aux JMJ sont définitivement marqués. Je suis touché par l’implication personnelle des pèlerins. Ici tout est organisé en petits groupes à taille humaine. Je garde l’image de tous ces jeunes qui se confessaient dans un parc madrilène. Ils retrouvaient la joie du pardon, comprenaient qu’un nouveau départ est possible. La foi fait l’unité de tous ces jeunes. Ce n’est pas un message qui nous isole mais au contraire nous permet d’accéder à une dimension universelle. On peut dire que cette expérience démontre la jeunesse de l’évangile et aussi la manière dont l’évangile est capable d’entraîner les jeunes, combien il est source de jeunesse pour notre société et pour notre cœur. C’est également l’opportunité de rencontrer des pèlerins du monde entier, coréens, camerounais, argentins, irakiens… L’église est universelle.