Lors de la messe de clôture de la régate cléricale Naviclerus, Mgr Centène a prêché ainsi :
« Le Fils de l’homme, qui est-il d’après ce que disent les hommes ?
« Pour les uns, un doux pacifiste, pour les autres, un dangereux révolutionnaire, pour d’autres enfin un maître spirituel à ranger aux côtés de Bouddha, de Confucius, et de Mahomet dans le grand Panthéon New-Age des illuminateurs de l’humanité ».
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous qui suis-je ? »
« Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
« Ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux ! »
Oui la foi est un don de Dieu et ce don nous devons le demander pour nous-même et pour nos contemporains dans la prière.
Nous rêvons parfois de réformer nos paroisses. Nous rêvons d’initiatives extraordinaires et magnifiques qui ramèneraient le cœur des hommes vers Dieu dans le cadre de la Nouvelle Evangélisation.
La Nouvelle Evangélisation commence par la prière.
Le Saint Curé d’Ars l’avait bien compris.
Lui aussi, il rêvait de transformer sa paroisse. Il rêvait de convertir ses paroissiens.
Ce qui les a touchés, plus que ses discours, plus que ses œuvres de charité, c’est de le voir traverser la place de l’église, chaque matin, par tous les temps, son fanal à la main, pour aller s’agenouiller devant l’autel.
« Notre curé, dira Catherine Chassagne, semblait avoir élu domicile dans son église. »
Et il saura qu’il avait remporté sa course lorsque le brave paysan agenouillé au fond du sanctuaire, répondra à sa question « que fais-tu ? » par ces simples paroles : « je L’avise, Il m’avise. »
Le second aspect de la foi c’est sa dimension communautaire. Vous avez pu le vivre pendant quatre jours dans chacun de vos équipages : c’est l’effort fourni par chacun qui contribue à la progression de tous.
L’adhésion personnelle au Christ scelle nos liens avec l’Eglise et dans l’Eglise, l’Eglise fondée sur Pierre dont il dira lui-même dans sa première lettre que nous sommes « les pierres vivantes qui servent à construire le Temple de l’Esprit. »
Dans l’apostolat, comme dans une course en mer, comme dans la construction du Temple évoquée par Pierre, il n’y a pas de place pour un jeu personnel.
La vie communautaire, quelles qu’en soient les modalités, n’est pas un petit plus destiné à notre confort ou à notre protection personnelle au milieu d’un monde hostile, elle découle de la foi pour faire de nous « une communauté de prêtres saints pour offrir des sacrifices selon l’Esprit que Dieu acceptera à cause de Jésus-Christ.
Alors, dans notre vie apostolique, comme au jour de cette régate, nous n’aurons qu’à laisser nos voiles se gonfler au vent de l’Esprit, et Marie, « Etoile de la mer », nous montrera le port. Amen !