L’ancien évêque auxiliaire de Strasbourg a écrit un message aux catholiques d’Alsace.
Sur Le Forum Catholique, Luc Perrin écrit :
Mgr Jordy a un profil de prêtre plus “classique” en effet que la moyenne du clergé alsacien. Il a été supérieur du Grand séminaire diocésain dans le même sens, quand bien même c’est sous son supériorat que la soutane fut prohibée une année aux ordinations. Il est certainement attaché à une vraie communion avec le Siège apostolique, sans être le moins du monde “trad-friendly”. Il ne m’en voudra pas si je le perçois, en observateur de l’Église contemporaine, plus comme un “wojtylien” qu’un “ratzinguérien de stricte obédience”. Les étiquettes n’épuisant pas les personnalités et ne déterminant pas toujours les trajectoires quand le candidat est affecté à un siège résidentiel, dans un sens ou dans un autre. J’ai le sentiment d’une continuité sur le siège de Saint-Claude.
Quant au diocèse d’affectation, disons d’emblée que si ce n’est pas Poitiers, cela s’en rapproche. Un diocèse en perte de vitesse accélérée, avec un clergé typiquement “seventies”, et des évêques qui ont accompagné le patient en fin de vie avec des pastorales dites “de Renouveau”, façon soins palliatifs à un agonisant. L’hostilité de l’état-major diocésain envers la Messe traditionnelle y a été extrêmement forte, la débandade en matière de liturgie spectaculaire (ce fut longtemps mon diocèse) de même que l’écroulement à la belge de la forte chrétienté du Sud.
C’en est au point qu’on peut se demander si Mgr Jordy n’est pas l’évêque de la dernière chance avant la fermeture. Pourra-t-il démarrer une vraie pastorale de réévangélisation dynamique ou continuera-t-il l’accompagnement du malade au cimetière façon Viviers ou Poitiers ou Église allemande ? L’avenir le dira, ce ne sera pas une mission facile en tout cas et nos prières peuvent soutenir l’évêque nommé. Ad multos annos Monseigneur.