Mgr Bernard Podvin est né à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) en 1960. Enfant, ses parents reviennent dans le Nord, berceau de la famille, et s’installent à Ennevelin, au sud de Lille. A la Catho de Lille, il étudie l’économie pendant deux ans. Il entre ensuite à l’École supérieure de journalisme de Lille où il réalise plusieurs stages. En 1986, il est ordonné prêtre à Roubaix. En 2000, il prend la direction du séminaire et, en 2003, il est nommé vice-recteur de la Catho. Depuis trois ans, il est porte-parole de la Conférence des évêques de France. Son poste sera reconduit -ou pas- en novembre prochain. Si c’est le cas, il aura la lourde tâche de faire entendre la voix de l’Eglise dans les médias au cours des campagnes électorales de 2012.
S’il préfère toujours le direct, Mgr Podvin possède quelques ficelles pour rester compréhensible. Il évite les notions complexes, s’inspire de son expérience du théâtre pour sa diction, et entretient les liens avec les journalistes. Cette communication intensive n’a pas blasé son regard sur les médias :
Je n’ai jamais été piégé, je sens un réel intérêt pour la parole de l’Église. La seule chose que je ne supporte pas est la volonté de nous faire dire ce que l’on ne pense pas.
Je défends beaucoup le pape en expliquant que son message ne s’adresse pas qu’à l’Occident mais au monde entier. L’Église ne peut pas être s’inscrire dans les modes en suivant le sens du vent.
Pour la campagne, il veut placer les valeurs catholiques au coeur des débats, « sans donner de bons ou de mauvais points aux partis politiques dont nous n’accepterons jamais une récupération, qu’elle quelle soit. »
Mgr Podvin a montré qu’il était capable d’avoir une parole claire, notamment sur la bioéthique ou contre la négation des racines chrétiennes de l’UE. Mais il a eu aussi des propos ambigües, sans oublier la traditionnelle langue de buis.